Step by step…
Mon August 14, 2006 @ 22:38 |Voilà encore un classique du karaoke quantique.
Cette chanson, je l’ai eue un bon moment dans la tête, dans la nuit de vendredi à samedi. J’ai fait une rencontre, vers 23H… un personnage fort, qui m’a fait taper le cœur si durement, comme s’il voulait s’échapper de sa cage. Il m’a laissée épuisée, frissonnante, hébétée. À peine dormi, à peine mangé, à peine bu, 12H durant. Je ne l’oublierai pas, c’est certain. J’ai encore mal partout. Surtout aux mollets.
Je confirme donc: le sommet du Mont Fuji, ça se paie! Et pour une non-sportive comme moi, ce fut intensément et durablement douloureux. À la descente surtout, qui n’en finissait pas, j’ai eu tout le loisir de repenser à cet excellent roman de Stephen King: “Marche ou crève”. “The long walk” en version originale. Oui, longue, la marche. J’ai été à une moustache de chat d’abandonner, à 2H30 du sommet, lorsque l’une d’entre nous a senti le “mal des montagnes” lui devenir insupportable. Mais j’ai continué à mettre un pied devant l’autre, mécaniquement.
Je suis contente de l’avoir fait. Après-coup. Le temps était idéal, les vues magnifiques, mes compagnons de route sympathiques. Mais je ne conseillerais à personne de le faire d’une traite comme nous: il faut absolument une longue pause au milieu, pour ne pas finir par s’imaginer en plein cauchemar éveillé.
Ce personnage fort, c’est l’oncle de mon amie Kiyomi, 73 ans, qui m’attendait patiemment à chaque fois que je flanchais (ce qui arrivait souvent). Qui nous distribuait régulièrement du chocolat. Qui nous disait: “encore un peu, deux heures environ”, en prenant soin de ne pas préciser “jusqu’à la prochaine étape”. Et qui nous a préparé des nouilles tout là-haut, pour nous réchauffer.
Merci à lui.
Si Kiyomi a 73 ans, quel âge a donc son oncle ? 🙂
Environ 104, à vue de nez. 😛
C’est clair que la grimpette du fujisan, c’est pô de la gnognotte. Moi je l’avais fait de nuit pour voir le soleil levant… le souvenir d’une vie. Mais j’ai cru mourir de froid (passer de la chaleur étouffante de la journée tokyote au 0°C à l’approche du sommet, ça glace). Pour la descente par contre, j’ai ma technique: je cours (bon ok, disons, je “quasi-cours”), ça tue moins les genoux et ça passe plus vite. Sauf que le chemin du fujisan, il est comme qui dirait “gravillonneux”. total, je me suis crouté (devant tout le monde), et je suis allé me faire désinfecté la main au poste de premier secours par un gars qui devait être aussi secouriste…
Mais faut le faire une fois dans sa vie (le fujisan, hein, pas se crouter)
euh, tu dis vrai au niveau des âges ? donc ton amie a 73 ans ! – l’oncle de 104 ans a donc grimpé 3776 m (en partant du niveau de l’eau bien sûr) en tout cas il doit être un grand sage et tu as du l’écouter sereinement et des nouilles chaudes au sommet : Qu’est ce que cela doit être bon ! CHAPEAU Nadine – Y avait-il des fumerolles ? et l’observatoire est-il accessible au public ? cela doit être grandiose – cela me rappelle certaines ascensions dans les Alpes et quand, exténués, on se mangeait une bonne rondelle de saucison coupée avec un Opinel (ou un laguiole, un bon bout de pain acheté le matin même et un coup de ? d’eau !
On peut voir les photos qq part surle WEB ?
AMITIES Nadine
Françoise: non non, Kiyomi a 25 ans, et son oncle 73 ans. C’est juste que ma phrase était ambigüe et il fallait bien que quelqu’un saute sur l’occasion. Mais déjà, à 73 ans, il m’a épatée… nous avons attaqué à la 5ème station de Kawaguchiko, la plus connue, à 2300m. Il y avait encore du chemin pour arriver au sommet, de sacrés changements de température, et la respiration était de plus en plus difficile.
Pas de fumerolles, que des blocs et des gravillons de lave froide. Et plein de Japonais. Et des stands de bouffe et boissons chaudes, bien sûr. Un temps clair, donc un beau lever de soleil et de jolies vues sur les pentes et la vallée. Il faut que je mette des photos dans cette foutue galerie, mais je n’ai pas trouvé le temps. Pas bien.