1-1-1

23:32 | Pas de commentaire

Cette année, le Japon change d’empereur. Pour la première fois, avec une abdication. Le compteur des années va donc passer de 30 de la période Heisei, à 1 de la période dont on connaîtra le nom seulement fin février. Et cette fois, la Golden Week portera bien son nom: une vraie longue pause fin avril-début mai, grâce aux jours supplémentaires généreusement accordés aux Japonais pour l’occasion!

Bon, je n’en profiterai pas. C’est pas grave, je serai encore en vacances pour bien plus longtemps… mais je vais rater les festivités. On ne peut pas tout avoir.

Excellente année #1 à tous !

3 x 15

23:45 | Pas de commentaire

Ah ben non, j’avais tort l’an dernier: j’ai une fois de plus passé une belle journée douce et ensoleillée à Okinawa.

Encore sur cette île pour un petit mois, qui va passer tristement vite. Cet archipel dans l’Archipel, à la personnalité si attachante. Qui est rapidement devenu un autre chez moi, et qui me manquera terriblement. L’an prochain, je sais où je passerai une autre belle journée au chaud: retour à la kaz ! Enfin, si tout se passe comme prévu.

L’année qui s’est écoulée a été bien fournie en surprises et bouleversements. Avec à la fois trop et rien à raconter sur ce blog, mais il est temps de s’y remettre.

Une année décidément charnière, au terme de trois quinzaines bien remplies. Je me demande combien d’autres me restent à venir. Tellement de choses à découvrir et à retrouver, à développer et à semer…

Onsen locker #45 – Kagoshima, Oct. 2018

4.4

19:15 | Pas de commentaire

Probablement la dernière fois que je change d’unité à Okinawa. Et cette fois encore, une belle et douce journée ensoleillée, matin et soirée plus fraîche (*), genre juillet en France. Bizarrement, je me sens moins déprimée qu’en novembre en France.

Ne me demandez pas où sera la prochaine, j’en sais foutre rien.

(*) Ouais, j’ai décidé d’appliquer une règle de proximité, pour varier les plaisirs.

Kyoto

23:39 | Pas de commentaire

Et toi alors, tu fais quoi un vendredi soir à Kyoto?

Ben je mange une bonne galette bretonne en écoutant Cloclo.

Photo à venir

Et je me dis que les paroles du Lundi au soleil ne tiennent pas la route, il ne compte pas les lundis fériés.

Puis je tombe amoureuse d’un joueur de shamisen fabuleux, dans la rue, près de Gion.

Puis je me dis que j’irais bien faire un tour sur la piste de danse du Kitsune, ou à l’intrigant “game bar” découvert dans le quartier.

Photo à venir

Puis je me dis qu’en fait j’ai pas vraiment envie du bruit, ni des gens.

Alors je rentre gentiment à la guesthouse et je m’endors comme une enclume.

Allez voter!

21:11 | Pas de commentaire

Je suppose que c’est ce que mon courrier essaie de me dire aujourd’hui.

J’ai reçu ceci pour aller voter dimanche:

2 candidats-OKI-2017-04-19

Deux candidats pour Uruma!

Ben oui, on vote ce dimanche pour le/la maire de ma commune. Enfin, moi je profite de la bruyante campagne des Bleus contre les Rouges, et de leurs grands coucous  tout mignons le long de la route depuis des semaines, mais j’ai pas le droit de voter, bien sûr. C’est pas grave, j’arrive pas bien à lire leurs programmes.

Dimanche matin sous ma fenêtre

Dimanche matin sous ma fenêtre: le camp des Bleus

Bon. J’ai aussi reçu ça aujourd’hui:

10 candidats-2017-04-19

Onze candidats pour la France!

Drôle d’année. Je dois aller à Kyoto pour voter. Deux fois. J’aurais préféré Tokyo, mais on m’a pas donné le choix. Ça me forcera à prendre l’air…

En passant, Lassalle est le seul qui ne regarde pas ses électeurs, original. J’vais ptêt voter pour lui juste pour ça, tiens. Enfin, si j’arrive à comprendre son programme.

Zut, j’avais dit “pas de politique”.

 

Meli crissmas

17:37 | Pas de commentaire

2016: Noël original à Taïwan. Chez Carrouf.

 

Merry Christmas, Yilan, Taiwan - 2016

 

Notre hôte, musicienne locale et personnage haut en couleurs, jouait le 25 au soir dans la galerie marchande. En tant qu’invités d’honneur, nous nous sommes retrouvés sur scène à chanter Jingle Bells. Trois occidentaux en visite dans cette zone rurale, ça fait de nous les rois du monde. Surtout quand on s’essaie péniblement au taïwanais.

C’était encore plus drôle ce matin, quand nous avons mis deux heures à traverser les quelques rues du marché historique de Yilan. Notre petit groupe était arrêté tous les 10m pour nous faire goûter quelque chose de nouveau.

Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en venant sur cette nouvelle île, mais je me dis maintenant que deux semaines, ça va être beaucoup trop court. Les gens sont souriants et généreux, curieux de tout, et visiblement heureux malgré la vie dure et les tensions politiques. La cuisine est fabuleuse, simple mais très variée, et saine. Et ils ont des sources d’eau chaude. Que demander de plus ?

Bonnes fêtes à tous !

Three little birds

23:05 | Pas de commentaire

“Don’t worry about a thing, ’cause every little thing gonna be all right.”

C’est ce que qu’on chantait hier soir pour fêter la nouvelle année, placée sous le signe de la chance puisque 4 et 3 font 7. Il doit bien y avoir une règle de numérologie pour l’attester.

C’était une chouette soirée, bien entourée.

Et en me promenant dans mon quartier cet après-midi, je les ai rencontrés, ces trois petits oiseaux qui promettent que tout va bien et qu’il ne faut pas s’inquiéter.

Début novembre ici, on se croirait en été en France. J’ai un peu abusé de l’Awamori et de la Chartreuse hier, j’ai payé aujourd’hui, mais qu’importe, tout va bien et je ne m’inquiète pas.

 

three little birds-2016-11-08

 

Enfin, si, j’avoue que je m’inquiète un peu. J’espère qu’au réveil demain, je n’apprendrai pas que Trump a été élu.

Mise-à-jour du 9 novembre, 22:12: ah ben les petits oiseaux ils ont de l’humour, apparemment. Les boules, putain, les boules.

3.11

14:46 | Pas de commentaire

Hier, le Japon célébrait les 5 ans du Grand Tremblement de Terre de l’Est. C’était le 11 mars 2011, à 14h46.

Le tsunami qui a suivi la secousse a dévasté une vaste étendue côtière sur plus de 10km dans les terres, avec des vagues de plus de 10 mètres de haut. Il a fait plus de 15000 morts et a déclenché la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Les médias français parlent surtout de Fukushima, et c’est vrai que c’est un sujet grave. Mais 5 ans plus tard, de nombreux survivants de la Grande Vague sont toujours dans des logements provisoires, même pour ceux qui n’habitaient pas dans les zones maintenant considérées comme trop irradiées.

Pour ce triste anniversaire, une de mes collègues (et amie) a organisé une conférence à l’école pour les élèves de niveau collège. Elle a invité sa grand-mère, dont la maison a été rasée par la vague monstrueuse, et qui vit maintenant à Okinawa près de sa fille et de sa petite-fille.  Excellente enseignante, elle a d’abord présenté les faits, du point de vue de sa famille, photos avant/après à l’appui. Sa grand-mère a survécu grâce à son petits-fils, présent exceptionnellement ce jour-là chez elle et qui a pu l’emmener en voiture sur les hauteurs de la petite ville.

Elle a également présenté le cas de l’école élémentaire d’Ishinomaki, très proche de l’épicentre. Les 108 élèves ont commencé a être évacués un peu trop tard, vers un pont qui a été rapidement submergé par la vague au lieu de rejoindre la petite colline voisine. Bilan: 70 enfants et 9 adultes disparus. Certains élèves ont survécu parce que leurs parents sont venus les chercher en voiture. Un enseignant a préféré courir vers la colline avec un élève plutôt que de suivre le groupe, ce qui les a sauvés. Depuis, les débats restent très animés dans toutes les écoles du pays sur les procédures à suivre en cas d’alerte au tsunami.

Après la présentation, à 14h46, toute l’école a observé une minute de silence.

Puis, un collégien a posé une première question à la vieille dame, qui a survécu mais matériellement tout perdu. “Que ressentez-vous maintenant pour la mer?” Sa fille a dû répondre pour elle, car elle s’est alors effondrée en larmes. “Elle a peur d’une autre vague géante, mais elle ne hait pas la mer pour autant.”

Ma collègue nous a plus tard confié qu’au retour, sa grand-mère n’arrivait plus à s’arrêter de pleurer. Elle était profondément touchée de voir que les victimes de la catastrophe n’étaient pas oubliés.

Sunday, sunny Sunday

12:05 | Un commentaire

Une façon efficace de se lever et s’habiller vite vite un dimanche matin au lieu de trainasser au lit ? Il suffit d’être réveillée par un message incompréhensible sur les hauts-parleurs de la ville (typhon ? tsunami ? ou juste l’annonce d’un événement organisé aujourd’hui dans la commune ?), suivi d’un avertissement sur le téléphone mobile tout aussi incompréhensible et de messages affolés sur LINE à propos d’un missile…

20160207_emergency msg

Et là, la tranquillité du quotidien se dissout en quelques secondes. La musique de fond des locaux ou des médias parlant leur langue, belle mais difficile et par laquelle on se laisse d’habitude bercer, devient un facteur aggravant de la panique qui monte. Passer soudainement d’un doux cocon linguistique, où il fait si bon être emmitouflée, à l’impression angoissante d’être une proie d’araignée, emmaillotée, incapable de savoir ce qui lui arrive.

Ne rien comprendre à ce qu’on entend ou ce qu’on lit. Ou pire, n’en comprendre qu’une petite partie, comme le mot ミサイル, “mi-sa-i-ru”, missile, et laisser l’imagination faire le reste. Ne pas savoir si on nous donne des instructions pour nous sauver la vie, ou juste une information sans conséquence immédiate.

Grâce aux collègues bilingues postant sur LINE, les incomprenants ont pu être rapidement rassurés. Et l’appel d’un ami marié à une japonaise a fini de me calmer. J’ai ensuite pu continuer la chaîne d’alerte téléphonique.

Télé allumée sur les news de la NHK, mon niveau de japonais ne suffit pas, même avec les sous-titres pour malentendants. Réflexe “Google Search” pour essayer d’en savoir plus. Apparemment, le missile nord-coréen est passé au-dessus des îles tout au sud d’Okinawa.

20160207_095755
Puis corvée d’eau potable pour avoir des réserves, surtout histoire de prendre l’air. Et écouter passer les avions militaires. Pour une fois je ne les trouve pas bruyants.

Il fait beau et frais aujourd’hui, 12°C, c’est l’hiver ! J’avais des plans, surtout pour le boulot, mais je vais d’abord prendre une bonne douche et probablement changer d’avis…

Au moins, c’était une bonne occasion d’écrire, hein.

Allez, Kim, arrête tes conneries. Promis, je me moquerai plus de ton petit zizi dans la cour de récré.

Supercalifragilisticexpialidocious

15:34 | 2 commentaires

2016, le 2 janvier : je viens de regarder “Mary Poppins“, le classique de Walt Disney, pour la toute première fois. Et probablement pour la dernière fois aussi.

Parce que, euh, comment dire.

Intéressant, difficile de dire le contraire. Indescriptible, oui. Et je peux maintenant dire que je l’ai vu.

Ah, si ! J’ai appris une nouvelle insulte pour envoyer chier les importuns: “Go fly a kite!”.

Mouais, ça passe moins bien en français, “Va faire voler un cerf-volant!”.

Et je vais me répéter le mot magique : Super-cali-fragilistic-expiali-docious. Il me sortira sûrement de tout un tas de situations inconfortables. Ou au moins, ça me défoulera.

Hier soir heureusement, je me suis refait une séance de A Home at the End of the World. Un ovni que je continue de trouver magnifique.

Et maintenant, la suite du grand ménage du Nouvel An…