Malédictif
Sat March 29, 2008 @ 12:09 |Six petites choses insignifiantes, puisqu’on me refile le bébé.
- Je ne supporte pas le vide, il faut que je m’étale, jusqu’à ne plus pouvoir rien faire, avant d’exploser et faire le grand ménage, puis redéposer immédiatement une nouvelle couche, parce que vraiment, je ne supporte pas le vide.
- Je n’ai jamais le temps de rien.
- Je n’arrive pas à jeter, il faut que je garde, parce qu’on ne sait jamais. C’est quand je jette (après un temps toujours trop long pour les autres), que justement j’en ai besoin. Et que je m’exclame: “j’vous l’avais dit!!!”
- J’aime prendre des photos, mais juste les prendre.
- J’adopte naturellement les façons de parler de ceux avec qui je traîne. Accent, vocabulaire, formules… mais si on me demande de les reproduire, j’en suis parfaitement incapable.
- Et aussi, j’aime inventer des mots.
Hi hi hi, j’aurais pu écrire ça à peu près mot pour mot — sauf que je n’aime pas dire « je n’ai pas le temps », quand ça me vient j’essaie toujours de me poser la question de savoir pourquoi je ne le prends pas… Ça ne m’en donne pas plus, mais je crois que ça m’aide au moins à me convaincre que je décide de ce que je fais de ce temps-là…
Je crois que c’est une maladie contemporaine, de n’avoir jamais “le temps de rien”. Puisque tout va plus vite, plus loin, plus fort, mais que les jours ne se sont pas allongés pour nous faciliter l’adaptation. Alors c’est à nous de faire le deuil de toutes ces choses qu’on ne prend pas le temps de faire, plutôt que de se sentir trop coupable, je suis d’accord avec toi.
J’ai découvert ça sur le tard, sous le soleil, quand j’ai décidé d’arrêter de penser à toutes ces choses comme un investissement sur l’avenir et de juste les prendre au vol, pour ce qu’elles m’apportent maintenant. Mais c’est dur de perdre une si mauvaise habitude, n’est-ce pas?
Hihi…
Ce genre de trucs, c’est un peu comme les symptômes névrotiques, il suffit d’en lire une liste pour être convaincu d’avoir les mêmes. 😉
Quant au fait de n’avoir le temps de rien, je crois que finalement moins on s’en soucie plus on est productif. Peut-être faut-il parvenir à un état mental où l’on évolue dans le temps du rêve… il est si vrai que les choses vraiment essentielles passent en un éclair que si on parvient à ne se préoccuper que de l’essentiel (le vrai, autrement dit tout ce qui n’est pas quantitatif, mais qualitatif, ce qui exclut comme mécaniquement tout souci de “ne pas avoir le temps”), alors on réalise toutes ses ambitions, et il reste même du temps en plus pour, par exemple, rêvasser (ce qui est, justement, absolument essentiel !)… 😉
Eh eh, ya du vrai! Mais tout le monde n’est pas bordélique et rêveur tout de même. Et pis, c’est pas facile de se concentrer sur l’essentiel tout le temps… j’aime bien dormir aussi. 😉