Dure fin de semaine
Tue November 1, 2005 @ 10:18 |Un week-end dense et plein de surprises, dont certaines qui ne peuvent arriver qu’ici.
Quantum Friday: comme presque tous les vendredis depuis mon arrivée, je suis sortie avec la bande de physiciens quantiques du NII. Ça me change des informaticiens. Pour une fois, c’est moi qui commandais les plats: nous étions au Bretagne à Omote-Sando, pour s’exploser l’estomac avec de délicieuses galettes et crêpes flambées.
Micro-bulles et nano-pinces: samedi après-midi, l’association ScienceScope organisait une série de présentations sur le thème de la mécanique des fluides. J’ai appris comment fabriquer des pinces microscopiques pour attrapper des brins d’ADN, et comment nettoyer l’eau salie par la production de tofu en créant des micro-bulles d’air dans un tube Venturi. Waaaah! J’y ai retrouvé Fabien, que j’avais rencontré il y a deux ans, et d’autres jeunes chercheurs français forts sympathiques avec lesquels nous sommes allés boire un verre.
Rencontres fortuites: pour me changer un peu des physiciens, j’ai décidé de passer le reste de la soirée seule à Shinjuku. J’avais repéré un bar dans mon guide, en plein dans l’étrange mais adorable quartier Golden gai: un petit pâté de maisons minuscules, des bars et des restaurants où l’on rentre difficilement à plus de 7, des salons apparemment très spéciaux… le bar que je cherchais était fermé, dommage. Sous le charme de l’endroit, je commence à prendre des photos des bâtiments.
Et je me fais clairement engueuler en Japonais par une barmaid acariâtre! Shashin dame! qu’elle disait. Un jeune homme vient à mon secours et m’explique, dans un anglais parfait, que je risque d’avoir de gros problèmes si certaines personnes n’apprécient pas d’être prises en photo dans cet endroit si particulier. Mais je n’ai rien à craindre: il est “policier de l’armée”! Il m’invite à prendre un verre chez son ami(e) qui tient un de ces petits bars, et qui a subi une transformation réussie pour devenir une belle jeune femme. Je découvre un cocktail simple mais excellent: kassissoussoda, de la crème de cassis à l’eau gazeuse. On me présente aux autres habitués: un grand auteur de polars, un photographe et une fille “qui est toujours tellement saoûle qu’elle n’arrive même pas à prendre le taxi toute seule”. Tous très gentils, des échanges vraiment intéressants: j’y retournerai!
Burton et Dogenzaka: dimanche, j’avais prévu de voir Corpse bride, le dernier Tim Burton (j’ai bien aimé, mais je préfère de loin A nightmare before Christmas). Je passe acheter les places en avance, et décide d’aller faire une sieste dans un salon de thé. Je cherche à nouveau dans mon guide magique un endroit original, perdu au milieu des love hotels et des sex shops de Shibuya, dans le quartier Dogenzaka: un café cossu, spécialisé dans la musique classique! Murmures à peine tolérés: impeccable pour travailler, lire ou… dormir.
Puis je retrouve mon ami au cinéma, puis on cherche un endroit où prendre un verre: direction la Ruby room, une espèce de bar/boîte qui accueille régulièrement des groupes live, dans le même Dogenzaka que j’aime bien. Sans le savoir, nous nous sommes retrouvés en pleine soirée privée, suite à un mariage Sri Lankais… 10mn après notre arrivée, la musique s’arrête et on sent la tension monter. L’un des organisateurs nous conseille de partir, car les fêtes de famille semblent habituellement mal finir… on termine donc tranquillement la soirée dans un autre bar.
En fait, c’est surtout le début de la semaine suivante qui est dur.