Continuons avec les délires administratifs. Après tout, n’est-ce pas plus drôle que l’ambiance si particulière des boîtes de nuit tokyoïtes ou la beauté indescriptible des temples zens sous la neige?
Donc, depuis décembre je cherche une compagnie d’assurance pour mon appart. Ça ne devrait pas être très compliqué… et bien si. Heureusement, notre secrétaire est adorable: elle m’a dégotté quelques compagnies, dont une américaine qui devrait tout naturellement pouvoir m’envoyer des documents en anglais. Raté: tout est en Japonais quand même. Pas grave, elle me traduit le principal et remplit les formulaires pour moi…
Au moment de signer, elle vérifie auprès de la compagnie: il me faut un hanko, un tampon! Ils refusent les signatures. Nan, il faut le tampon. Et c’est parti pour la Quête du Tampon: quels kanjis, quel style de caractères, quel diamètre, quel matériau, quelle couleur de coffret… elle m’aide à choisir deux jolis kanjis pour pouvoir tamponner Risha: avec ces deux idéogrammes, ça veut dire “honnête chercheuse de vérité”, en gros. Je suis toute fière de mon tampon, reçu moins d’une semaine après. Cool!
Moins cool: je tamponne, et là on se rend compte que je dois payer par carte bancaire, pas par virement. La carte de ma banque ne sert qu’aux retraits… et ma VISA française n’est pas acceptable, bien sûr. Elle rappelle la compagnie: je recevrai bientôt un nouveau formulaire spécial pour les paiements par virement. Chouette.
Ah non, pas chouette. Je reçois le nouveau formulaire, je tamponne… et là, je craque: elle m’annonce que si je paie par virement, le contrat est différent. Un peu moins cher, mais sans l’assurance inter-individuelle. Donc si mon incendie se propage chez le voisin, je ne suis pas couverte pour les dommages supplémentaires. Gnîh?!
Ma prochaine mission: me faire faire une carte bancaire de paiement, pour pouvoir payer le contrat n°1. J’y crois pas. Bon, j’en profiterai pour demander une VISA. Ce qui me simplifiera les remboursements des frais de conférences parce qu’apparemment, l’administration du NII est toute perdue parce que j’ai osé payer mes dépenses pour l’Australie en euros… si si, j’vous jure.
Enfin, je dis ça mais je ne sais pas encore si c’est même possible d’obtenir une VISA en moins de 33 formulaires tamponnés, signés, remplis en Japonais, Anglais et Turc, après avoir payé 543.000 yens de caution et 11,05 yens de frais de dossier. Je vous raconterai la suite plus tard, hein.
Je n’arrive pas à me décider… Français contre Japonais, lesquels sont les plus procéduriers?!