Archive pour la catégorie "Humeurs"


Bon vent de Q, déco foutu…

Sat Sep 3, 2005 @ 18:49 |

Je suis amoureuse. Une semaine de rêve avec elle, celle qui m’emmène au 7ème ciel en quelques secondes, apparemment sans effort. Comme l’an passé, avant même de la quitter, je savais que je serais déchirée et que me viendraient des pensées saugrenues: trouver n’importe quel boulot dans la région et m’installer là où je pourrais enfin rester avec elle… à vrai dire, je crois que c’est ce que je finirai par faire. Il me faudra attendre un si long moment avant de la revoir!

Elle ou sa petite soeur, en fait. Car elle sera probablement revendue d’ici-là, ma jolie aile orange, spéciale poids-plume. Bref, à part une grosse frayeur mais sans même une égratignure, mon deuxième stage de parapente s’est bien déroulé. La prochaine fois j’éviterai juste un peu mieux les sapins.

Tout vient à point…

Sun Aug 14, 2005 @ 02:42 |

Ce soir, nous étions tous au rendez-vous: têtes d’épingles illuminées, traînées de Perséides, mini-Mars et moi. On a passé un bon moment ensemble. Qui oserait encore dire que je ne sais pas m’amuser?

Puisque tout finit par arriver, je rencontrerai donc le Prince Charmant d’ici trois mois. Environ.

Plaisir solitaire

Sat Aug 13, 2005 @ 00:21 |

Hier soir, je me suis fait un de ces petits plaisirs, du genre qu’on peut partager mais c’est tellement mieux tout seul. Vous voyez ce que je veux dire? En ce doux mois d’août, dans un tranquille quartier résidentiel de la banlieue lyonnaise, quel bonheur d’admirer le ciel étoilé, en solitaire… j’ai oublié le nom des constellations, mais elles me font toujours rêver.

Hier soir, subjuguée par les soleils lointains et envoûtée par le chant des grillons, je me suis demandée quand était la traditionnelle “Nuit des étoiles”. Surprise: les festivités sont prévues pour le lendemain! Je vais pouvoir à nouveau compter les étoiles filantes, et faire quelques vœux pour de rire (style “je rencontrerai le Prince Charmant d’ici 3 mois”). En dégustant des mini-Mars. Le pied!

C’était oublier que, des fois, le ciel plein d’étoiles est aussi plein de nuages. Et qu’il n’y a plus de mini-Mars…

Perturbations

Thu Aug 11, 2005 @ 20:03 |

Depuis mon arrivée, je suis troublée, étonnée, perdue. Le silence déjà, surtout en cette première quinzaine d’août, après le bruit perpétuel de l’Asie. Plus de flot continuel de voitures, tuks-tuks, motos… ni le claquement des tongs, ni le chant infernal des cigales, ni la radio des taxis diffusant la sirupeuse pop locale, ni l’inénarrable appel du gecko. L’air étant plus sec, mes petites chaussures ne font pas le même bruit. Les bâtiments sont tous pareils, sans lézardes, propres, sobres. On peut marcher sur les trottoirs (si l’on fait abstraction des crottes de chien).

Où sont les dorures, les odeurs agressives, le kitsch et les paillettes? Et pourquoi ils roulent du mauvais côté? Et pourquoi ils parlent tous une langue que je comprends? J’ai perdu mon statut d’étrangère, mais je ne me sens pas complètement d’ici non plus. Étrange goût de “Lost in translation“, dont l’intensité varie en fonction du lieu.

Ici, la crispation naturelle des Occidentaux contraste tant avec la nonchalance des Thaïs, des Laotiens et des Cambodgiens à laquelle je m’étais habituée. Nous qui avons toutes les raisons de nous réjouir de notre situation privilégiée, nous ne faisons que râler à longueur de journée. En bons Français. Nous devrions nous inspirer de ces gens, de leur tolérance et de leur patience face aux aléas du quotidien, qui leur permet de conserver leur joie de vivre malgré des conditions souvent difficiles: maï pen raï! Ils sont aussi individualistes et égoïstes que nous, mais solidaires sans militantisme, au jour le jour et comme ils peuvent. Et ça fonctionne, tant bien que mal, sans se pourrir la santé mentale. Plus efficace que les anti-dépresseurs: quelques mois en Thaïlande! On débarque l’esprit ouvert, on repart le cœur léger.

Ceci dit, 3 euros le verre de menthe à l’eau dans un café Lyonnais, faut pas pousser!

Back to France

Tue Aug 9, 2005 @ 10:43 |

Me revoilà en France, pays froid et sec. Oui je sais, il est censé faire chaud en août, mais 20° au réveil après une moyenne continuelle de 28°, croyez-moi: c’est dur. Au moins, il fait beau.

Bref. Yeux défoncés et nez qui coule déjà, gros pull et chaussettes, je veux rentrer chez moi! Ah non c’est vrai, j’ai rendu les clés. Les cartons sont prêts à être envoyés à Tokyo dès que j’aurai un nouveau chez moi. En attendant, c’est les vacances à la “campagne”: Francheville-le-Haut est si calme, ça sent bon le gazon mouillé et la forêt, je vais retrouver peu à peu la famille et les vieux amis.

La belle vie, ici aussi!

La cloche a sonné

Sun Jul 3, 2005 @ 19:23 |

Voilà, l’école est finie. C’est les vacances. Depuis jeudi, 13H. Et depuis, je cours partout.

Je suis triste de quitter les enfants, les collègues, un boulot passionnant et plus gratifiant que de rester enfermée toute la journée seule, face à une machine inamicale et bornée. Mais il faut savoir profiter des opportunités quand elles se présentent, ne pas regretter ce que l’on perd avant de savoir ce que l’on gagne. Même si le gain n’est pas toujours à la hauteur, c’est au moins le passage à quelque chose de différent, qui évite la mortelle stagnation. J’ai eu une expérience merveilleuse ces huit derniers mois, mais il est temps de passer à la suite!

J’ai donc le cœur serré de partir d’ici, de quitter ce pays attachant (et chaud!) et les récentes amitiés. Mais je suis également excitée de vivre bientôt au Japon, de me lancer dans un nouveau projet, et de rencontrer de nouvelles têtes. Avant, je passerai plus d’un mois en France, pour voir famille et amis, et observer avec intérêt et plaisir la vie bien de chez nous à travers de nouveaux filtres. Et avant encore, Sophie me rejoint pour que nous fassions un petit tour dans la région: Laos, Cambodge et Thaïlande. Que du bonheur en perspective.

Bon, en attendant je dois quand même préparer mon déménagement, faire les derniers achats, prendre les derniers cours de Thaï, voir les amis d’ici avant qu’ils ne soient tous partis en vacances… je ne vais pas pouvoir me reposer tout de suite! À vrai dire, je n’ai pas vraiment envie de me reposer, juste de profiter de la vie tant qu’elle m’en laisse l’occasion.

Hélas, il me faudra traîner un peu au lit les prochains jours car, puisque c’est les vacances, j’ai chopé quelque microbe en train de faire son nid dans mon petit corps ridiculement fragile, donc je suis encore dans le pâté. Il y a des choses qui ne changent pas.

Encore une…

Sat Jun 11, 2005 @ 12:50 |

… gastro! C’est la cinquième depuis que je suis arrivée en Thaïlande, il y a à peine 8 mois. La dernière avait quand même fini par m’envoyer à l’hôpital pour de bon, mais cette fois je me suis précipitée chez le médecin pour obtenir un traitement dès les premiers symptômes: tête qui tourne, début de diarrhée, nausées, légère fièvre et surtout d’horribles crampes instestinales à couper le souffle. J’ai ma dose d’antibiotiques et d’anti-douleurs, je suis seulement un peu assommée.

C’est étrange, car je n’avais pas été franchement malade quand j’étais venue en vacances dans la région. Pourtant, j’avais abusé de nourriture locale, en particulier de fruits découpés et de glaces achetés dans la rue. Et autant à Ko Chang en décembre j’avais eu l’idée stupide de m’offrir un barbecue de fruits de mer pas si frais sur la plage (je suis revenue en catastrophe sur Bangkok dès le lendemain matin), autant les trois dernières fois j’étais à Bangkok et je n’avais rien mangé de spécial… enfin si, en fait. J’avais craqué pour du vrai jambon, enfin ce qui s’en rapproche le plus ici: du jambon sous vide Carrefour directement importé de France. Apparemment, la chaîne du froid n’est pas bien respectée! Même si je meurs d’envie de me faire un sandwich jambon-gruyère, je m’abstiendrai la prochaine fois.

Je suis plus sensible que la moyenne aux bactéries et virus bénins en tous genres, hélas, mais méfiez-vous quand même de la bouffe occidentale à risque achetée dans une grande chaîne. Les khaopat (riz frits) et soupes de nouilles dégustés dans la rue ne m’ont jamais rendue malade!

Le miracle de la Saint-Médard

Wed Jun 8, 2005 @ 22:51 |

Je hais ces jours où tout va mal et où on se sent vraiment nul. J’ai passé la matinée à essayer de réparer les dégâts d’un crash incompréhensible d’iMovie sur le PowerBook de l’école, sur lequel nous sommes deux à faire du montage audio et vidéo. J’ai pu récupérer une partie du travail de mon collègue, mais j’ai perdu toutes les séquences vidéos pour le mien. Six mois de travail avec les enfants…

Pas grave, me dis-je, j’ai une copie du DVD pratiquement finalisé sur un DVD-RW, et au pire j’ai une sauvegarde récente du projet iDVD quelque part. Graves erreurs: le DVD-RW apparaît vierge sur le seul PC de ma salle qui possède un graveur de DVD, et sans les séquences du projet iMovie, le projet iDVD ne sert à rien… j’ai passé la deuxième moitié de la journée chez un revendeur Mac pour essayer de grapiller quelques fichiers, mais tout avait été bien proprement effacé.

Je rentre donc écoeurée et déprimée chez moi, imaginant la déception des enfants quand je leur annoncerai la mauvaise nouvelle. Avec ce terrible sentiment d’avoir été minable: je n’ai pas pris assez de précautions, j’ai fait confiance à la machine encore une fois, et pourtant je devrais le savoir depuis le temps! La mort dans l’âme, je me couche, j’éteins la lumière… et là me prend l’idée saugrenue de vérifier une dernière fois le DVD-RW sur mon Mac: miracle! Tout est là! Crétin de PC, tu vas me le payer. On ne m’y reprendra plus (hum, j’aurais pas déjà dit ça une bonne dizaine de fois?).

Un grand merci à Saint-Médard, patron des agriculteurs, qu’on prie plutôt contre le mauvais temps et le mal de dent paraît-il. Génial, les saints multi-fonctions!