Archive pour la catégorie "En vrac"


Défilé

Sun Jun 18, 2006 @ 06:42 |

Ben voilà, Nico&Béné viennent de partir prendre leur avion, après un petit séjour de deux semaines. Vincent, qui m’a fait l’agréable surprise de débarquer lundi, doit maintenant aussi somnoler dans le Narita Express pour reprendre son vol Aeroflot (bon courage!). Et Joachim était là vendredi pour mixer à l’Ageha, la plus grosse boîte de Tokyo: j’ai passé une excellente nuit! Lui aussi repart pour la France aujourd’hui (mais il dort quand, au fait?!).

Heureusement, j’ai beaucoup de boulot avant de partir une semaine pour Okinawa, donc je n’aurai pas le temps de penser au vide soudain que leur départ me cause déjà. Heureusement, je les revois bientôt puisque je ferai un (trop rapide) passage en France en juillet.

Ce ne sont pas les premiers à être venus me voir: Claude d’abord qui venait bosser quelques jours à Tokyo et qui est la seule à avoir vu ma magnifique chambre à Odaiba, puis Samuel qui s’est précipité sur mon canapé tout neuf, puis Simon que j’ai enfin pu admirer jouer à deux reprises, puis Frédo&Valérie qui m’ont apporté un peu de chaleur de Bangkok qu’ils ont rapidement dissipée car il fait plutôt frais ici en avril, puis Thomas, Allemand fort sympathique qui fait sa thèse à Dublin et que j’avais rencontré à Sydney puis retrouvé à Hokkaido.

Dans le tas, je n’ai pas eu la joie d’héberger tout le monde mais presque. Les prochains? Nora s’installe chez moi pour quelques jours avant d’emménager dans sa nouvelle chambre; elle sera bientôt plus proche de l’Université de Tokyo et entourée de colocs sympathiques. Puis Cécile&Anthony, rencontrés à Bangkok. Puis Claude, qui revient avec sa bande. Puis Robert, un incroyable Allemand rencontré à Sydney. Puis tous ceux qui ont déjà prévu de venir à l’automne…

Ceux qui ont envahi mon appart peuvent confirmer: à deux ou trois dans ma chambre, ça reste confortable pour tout le monde. Mais prenez vos réservations maintenant…

Atchaaaaa…

Tue May 30, 2006 @ 13:42 |

Je suis très fière de vous annoncer que je viens d’attrapper mon deuxième rhume depuis mon arrivée. Fière parce que je n’ai été malade que deux fois en 9 mois. Ceux qui me connaissent partageront ma joie. C’est un progrès immense comparé aux microbes chopés toutes les 6 semaines en France et en Thaïlande.

En parlant d’exploit ridicule, la dernière Course au Fromage Qui Roule en Angleterre s’est terminée avec 25 blessés seulement (source AFP), dont quelques spectateurs qui se sont pris un fromage en pleine face. Et c’est tous les ans. Si si. Une occasion de plus de remballer mes potes Britanniques. Je ne leur ai bien sûr pas parlé du Concours de Bouses en France (source Géraldine), parce que je perdrais notre propre Compétition de Vannes.

Ville morte

Thu May 4, 2006 @ 11:14 |

Le 04/05/06. On se croirait en pleine première quinzaine d’août à Paris. En moins chaud. Les rues sont vides, les métros aussi. Les magasins et les petits restos sont fermés. On m’avait prévenue: pendant la Golden Week, Tokyo est désertée. Maintenant, je constate. En particulier depuis hier, car trois jours fériés se succèdent: le jour de la Constitution (apparemment jour de sortie des jeunes cakos nationalistes dans leurs voitures noires avec drapeaux du Japon d’avant-guerre et musiques militaires), un jour de pont, et le jour des Enfants. Puis le week-end, qui cette année est accolé. Il fait un temps superbe, c’est les vacances…

Enfin, pas pour tout le monde, il y a bien quelques irréductibles au bureau. Comme moi, parce que je suis à la bourre et que je pars samedi à Hokkaido pour une semaine. Cinq jours de conférence, mais les week-ends pour visiter. Youpi.

Lyon, ville froide?

Sun Apr 23, 2006 @ 22:35 |

C’est le titre de l’exposé que j’avais proposé de faire aujourd’hui, pour l’association culturelle franco-japonaise de Shihori, une amie d’amie que je suis ravie d’avoir rencontrée. Bien sûr, ça m’a demandé un peu de préparation: recherche documentaire, sélection de photos, construction d’un plan. Et surtout, une petite réflexion personnelle pour expliquer pourquoi les Lyonnais sont si souvent considérés comme des gens froids. Non, je ne vous donnerai pas mes conclusions ici, z’aviez qu’à venir.

Grâce à ce petit exercice, j’ai appris et compris énormément de choses sur ma presque ville natale. Et ça m’a donné envie d’en profiter encore plus quand je serai de passage en France cet été. J’ai longuement discuté avec les Japonais francophones ou apprenants venus m’écouter: des gens fascinants, curieux, ouverts et particulièrement bien renseignés. Certains ont habité plusieurs années en France, en Tunisie, en Belgique, ou ont beaucoup voyagé. Et pour une fois, j’ai pu discuter politique avec des Japonais! Passionnant. Ils avaient l’air contents de ma présentation, et j’ai été enchantée des quelques heures passées en leur compagnie.

Un dimanche fructueux, donc. Je ne regrette pas d’avoir abandonné lâchement mes amis au milieu la soirée Allemande hier, pour m’éviter une nouvelle nuit blanche très arrosée. Même si je me serais bien un peu plus empiffrée de saucisses de Nürnberg…

Pas de nouvelles, pas de nouvelles

Fri Apr 21, 2006 @ 16:06 |

J’aurais bien des choses à raconter, mais je n’ai pas trouvé le temps ni le courage récemment. Promis, je m’y remets bientôt. Mais ne vous inquiétez pas, tout va bien. Juste débordée.

Week-end tranquille

Sun Mar 26, 2006 @ 21:30 |

Je les avais prévenus: ce week-end, pas de karaoke, hein! À la place, vendredi, une soirée tartiflette, crêpes et Uno… qui s’est finie au lever du soleil. Ils ont bien essayé plusieurs fois de lancer l’idée, mais je ne me suis pas laissée faire. Nan, pas cette fois. Oui, je peux être têtue.

Puis hier soir, concert à l’Institut Franco-Japonais de Tokyo: Fania, chanteuse Sénégalaise, accompagnée par un excellent groupe de musiciens. Rythmes chaleureux, improvisations enivrantes, public enchanté. Ils nous ont fait chanter et danser, dans cette toute petite salle où l’on sentait tout-à-coup la magie d’un moment de plaisir simple, partagé par tous ces inconnus.

Enfin, dimanche glandouille, ménage et rangement, révision de Japonais… j’en profite pour me reposer, car les prochains week-ends seront bien occupés: les cerisiers se préparent pour la fête! Ah, et j’ai du boulot aussi. Un peu.

Se mettre minable, version nippone

Mon Feb 20, 2006 @ 13:32 |

Samedi, je faisais enfin ma pendaison de crémaillère. Plus de quarante personnes dans mon petit appartement, dont seulement 4 que je ne connaissais pas, dont seulement un qui a tapé un peu trop vite dans la bouteille de sake géante qu’il avait apportée. Mis à part la séance de lessivage de vomi avant que ça ne pénètre trop profondément la tapisserie des toilettes, tout le monde s’est bien amusé. Bilan positif donc.

La plupart des invités ont couru prendre le dernier train, la dizaine de téméraires restant a fini au karaoke… je dois avouer que c’était le meilleur que j’ai eu jusqu’à présent. On a même dansé en hurlant YMCA, c’est dire. Pas si loin des soirées entre Lyonnais, finalement.

Valentin 2 – Nadine 0

Wed Feb 15, 2006 @ 19:26 |

La seule déclaration que j’ai reçue pour la St-Valentin est la déclaration d’impôts sur le revenu en Thaïlande… heureusement, ayant été prélevée à la source, je n’ai eu qu’à signer et renvoyer un papier avec de si jolis caractères que je sais pas lire dessus. Ça tombe bien, car je commence à être sérieusement à sec et mes prochaines (grosses) dépenses iront aux frais de passage en douanes et de livraison, puis aux douanes elles-mêmes, pour que je puisse enfin retrouver mes petites affaires en provenance de Thaïlande. Je ne sais pas encore qui de la France ou du Japon m’aura coûté le plus cher à ce sujet. Verdict bientôt.

Proverbe du jour: “À la St-Valentin, s’il ne se passe rien, sers-toi de tes mains!”

Gotcha!

Sun Feb 12, 2006 @ 21:26 |

Dominique prend des cours de Cérémonie du Thé depuis deux ans, et voulait nous faire partager sa passion. Samedi 4 février, dans son école et son beau kimono, elle nous a donc préparé le thé, selon les gestes traditionnels, délicats et précis. En bons Français, nous ne savions absolument pas comment nous asseoir ni comment réagir, mais le professeur et les autres élèves étaient heureusement très compréhensifs. Omacha, osencha et okuicha (1): nous avons en fait eu droit à trois cérémonies! Défilé de kimonos de soie et multiples courbettes, gâteaux et sucreries variés pour accompagner les petits bols de thé amer (et vraiment très spécial…), et explications traduites juste pour nous.

Nous avons même eu le privilège de préparer chacun un petit bol de macha: pas facile! Il faut savamment doser la poudre de thé et l’eau, puis manipuler fermement le “blaireau” pour faire mousser la mixture verte. Pour servir le thé, il faut présenter la face avant du bol à l’invité, pour qu’il puisse l’admirer longuement. Je sens deux questions pressantes vous venir à l’esprit:

  • Comment faire la différence entre la face avant et arrière d’un bol?!
  • Comment tenir ce foutu bol sans avoir l’air d’un attardé?

Facile de tenir le bol: main gauche à plat sous le bol pour le soutenir, main droite ouverte le long du bol avec la pouce et l’index proche du bord (mais pas dedans, surtout pas, houlala) et l’auriculaire sous le bol. Bon ok. Il m’a fallu du temps.

Facile de repérer l’avant et l’arrière: les bols étaient joliment peints, et tous différents… mais tous avaient cette particularité: un côté un peu plus décoré, et l’opposé un peu plus sobre. L’avant, c’est le plus décoré! Bon ok. Il m’a aussi fallu du temps.

Ensuite: pour pouvoir enfin goûter le thé, l’invité doit faire tourner le bol en une ou deux fois (respectivement pour les hommes et les femmes) vers l’extérieur (de la main droite) (vous suivez?), de façon à boire sur l’arrière du bol. Puis il faut essuyer délicatement le bord de la main droite, puis refaire tourner le bol dans l’autre sens, afin admirer à nouveau la face avant, pour avoir enfin le droit de le reposer et avaler le gâteau. Miâm.

Important, côté préparatrice, le nettoyage répété et méticuleux de chaque accessoire. Pour s’essuyer discrètement les doigts, elle a pris soin de placer un ensemble organisé de mouchoirs et de papiers dans l’ouverture du kimono. Elle doit servir d’abord l’invité le plus à gauche, censé être le grand chef du groupe. Le chef n’a pas droit à l’erreur, car les autres vont copier ses gestes: il doit donc savoir comment déposer et découper le petit gâteau, s’il faut le manger avant ou après avoir goûté au thé. Il doit savoir aussi comment tenir le foutu bol et comment le tourner. Quand tout le monde est servi, il annonce fièrement qu’il est temps de déguster, et les sous-fifres répondent à l’unisson qu’ils l’accompagnent. Puis, il doit faire la causette: il complimente bien sûr, demande d’où provient ce thé merveilleux ou ce bol magnifique… tout est méticuleusement orchesté.

Les cinq éléments fondamentaux sont présents dans les accessoires et les ingrédients: l’eau, la terre (les céramiques), le feu (pour faire chauffer l’eau) (d’accord, maintenant c’est électrique, mais…), le métal (la bouilloire), et le bois (boîtes, plateaux, piques à gâteaux et cuillère pour doser la poudre de thé). Le décor de la pièce évoque l’hiver: bois sec, fleurs de saison, héron du Japon. Le professeur a choisi de le conserver pour nous, alors que la veille correspondait à setsubun: l’arrivée du printemps selon le calendrier lunaire. Pour fêter ça, nous avons joyeusement lancé des haricots aux démons pour les chasser de l’école. Puis nous avons eu le droit d’en manger quelques uns (des haricots, pas des démons): en avaler son nombre d’années porte chance, paraît-il.

Bref, ce fut une journée culturelle réussie!

(1) Cha se prononce tcha et signifie infusion/thé. Pour parler poliment du thé, on ajoute o devant son petit nom. Le thé vert japonais classique est appelé simplement ocha, et le thé noir des étrangers kôcha (avec un o long).

Verglacée

Tue Jan 24, 2006 @ 23:53 |

Il a neigé samedi. De magnifiques, lourds et abondants flocons, comme je les aime. La neige, c’est la seule bonne raison d’exister de l’hiver. Même si ici, au moins, il fait beau presque tous les jours…

Donc: une vingtaine de centimètres à vue de nez, pas assez pour sortir la luge mais suffisamment pour me donner encore plus envie d’aller au ski (désolée Ramsès, je pense bien à toi en ces moments… joyeux). Et je devrais y aller le premier week-end de février avec mes amis quantiques, youpi youpi. Dans une station avec onsens (sources d’eau chaude) en extérieur pour se détendre après une dure journée d’effort! Je compte bien essayer les patinettes cette fois, il paraît que c’est plus stable et ça tombe bien parce que j’adore dévaler les pentes mais je ne suis pas douée.

Avant de chausser les patinettes, je vais faire un tour dans un pays que je rêve de visiter depuis que je suis toute jeunette (il y a bien longtemps, en effet, merci de me le rappeler si délicatement), et dans lequel il fait actuellement 40°C en moyenne: l’Australie. Hélas, seulement pour 4 jours de conférence à Sydney, car les chercheurs Japonais ne mélangent pas (officiellement) le travail et le plaisir. Je n’ai donc obtenu qu’une journée de plus sur place, officiellement pour préparer ma présentation. Tout à fait officieusement, je peux sauter quelques présentations de mes confrères et consœurs pour aller visiter les alentours… et apparemment, c’est ce que beaucoup de Japonais font. Parfaitement absurde et hypocrite, je ne vous le fais pas dire, mais c’est comme ça.

Et pour pouvoir profiter de 5 jours d’été au cœur de l’hiver, je suis passée ce matin au Bureau de l’Immigration pour qu’on me colle un re-entry permit dans mon passeport, ce petit bout de papier qui m’autorise à re-rentrer en territoire Japonais après un séjour à l’étranger. Non, le visa de résident ne suffit pas. C’était déjà comme ça en Thaïlande, et je ne comprends toujours pas à quoi ça sert.

N’empêche que je suis pressée d’y être.