Archive pour la catégorie "En vrac"


25 = 25

Thu Nov 24, 2005 @ 14:32 |

L’an passé, j’ai fêté mon anniversaire au frais en me baffrant de sushis, mes amis m’ayant invitée dans un délicieux restaurant japonais de Bangkok (le genre d’endroit où les Thaïs adorent forcer sur la climatisation). Cette année, je l’ai fêté en deux fois, au frais aussi parce que c’est déjà l’hiver ici, mais sans riz parce que je commence à en avoir marre:

  • d’abord seule, la veille à Golden Gai, autant pour oublier mon âge avancé que le râteau que je venais de me prendre. Mais à Tokyo, on ne reste pas longtemps seul (en superficie, du moins)… j’ai donc rencontré un groupe de gens “qui travaillent pour la télévision australienne”, on s’est serrés dans le minuscule bar francophone La Jetée et ils m’ont offert à boire. J’aurais dû boire plus, ceci dit, parce que je n’ai pas réussi à oublier grand-chose;
  • encore seule, toute la journée qui a suivi. Me suis baladée dans Shinjuku de jour, du côté des gratte-ciels. Il faisait un temps magnifique;
  • puis “en famille” le soir: Ludovic a acheté du champagne et des petits gâteaux de chez Robuchon (oui oui), on a commandé une pizza (si si), et sa petite fille de deux ans m’a chanté “joyeuzanniversaire” depuis Lyon (merci Skype). C’était chouette.

Comment ça, ça fait trois points? Oui mais c’était pas vraiment la fête, pendant la journée. J’ai juste pris un jour de congé, quoi. Et j’ai bien fait. L’an passé, je n’avais pas pu: je faisais ma toute première journée de cours aux petits! Un cadeau merveilleux…

Errata

Thu Nov 10, 2005 @ 11:50 |

La chaîne de supermarchés 7-eleven n’appartient plus vraiment aux Américains depuis 1991, la majorité des actions étant maintenant aux mains des Japonais. Quelle ironie!

Merci à Ramsès pour la rectification.

Petites boîtes, très étroites…

Sun Nov 6, 2005 @ 16:09 |

Depuis mon arrivée, je n’avais pas encore eu l’occasion de reprendre ma tournée des boîtes de nuit tokyoïtes, entamée il y a deux ans. Vendredi, j’ai décidé de m’y remettre en commençant par le Unit, club sympathique dans le quartier d’Ebisu. Il m’aura fallu attendre jusqu’à 2H30 pour profiter pleinement de la musique, que les Glimmers, excellente paire de DJs belges, fassent monter la sauce. Mais j’ai passé une très bonne nuit!

La soirée avait pourtant mal commencé: j’ai mis une heure à trouver un distributeur qui accepte ma carte bancaire! Trois banques et quatre kombinis (1) plus tard, j’ai finalement dégotté un 7-eleven (2) me permettant de retirer du liquide. Et enfin manger ce délicieux okonomiyaki (3) dont j’avais tant envie, dans un petit resto du coin que j’adore. Ouf.

Rentrée à 6H par l’un des premiers trains, pour me lever 5H plus tard et chercher un appartement. Merci à Ludovic pour son aide d’ailleurs, puis l’agréable après-midi passée en compagnie de son ami tenant l’agence immobilière qui va s’occuper de mon cas. Mission difficile, parce que j’ai des critères stricts. Mais j’ai confiance: je trouverai mon palace pas cher à Shibuya. Ou au moins une bonne approximation.

NDLT:

  • (1) petits supermarchés, souvent ouverts 24h/24 et dont certains possèdent des distributeurs de billets
  • (2) chaîne américaine de ces fameux supermarchés, apparemment les seuls dans lesquels je peux retirer du liquide avec ma carte de la Shinsei Bank
  • (3) mélange de pâte à crêpe, chou, viande/poisson/autres et divers ingrédients typiquement japonais, cuit sur une plaque chauffante; mon préféré est celui aux crevettes

À l’anglaise

Thu Nov 3, 2005 @ 11:25 |

Hier soir, j’étais invitée à un roast dinner, un repas dont le plat principal est une viande rôtie. Apparemment, ça se fait beaucoup en Grande-Bretagne, et justement j’étais invitée par un Anglais et sa copine Singapourienne. D’après eux, il manquait quelques ingrédients indispensables, difficiles à trouver au Japon, mais j’ai apprécié le rôti de bœuf et ses accompagnements variés. J’avais apporté le vin: un délicieux petit Côte du Roussilllon et un ignoble Pinot Noir. Le choix d’un vin français est tellement risqué par ici…

Un légume leur faisant cruellement défaut: les parsnips, censés ressembler à des carottes pas oranges. En googlant avec eux, j’ai pu découvrir quelques images de ce tubercule blanc comestible qui m’était inconnu, ainsi que son nom français: le panais. J’ai également appris que ça se cultivait partout en Europe avant l’arrivée de la pomme de terre, mais que maintenant seuls les Anglais en mangent. Information provenant de la version francophone de WikiPedia.

Vexés, ils se sont mis en quête d’autres sources: l’article de WikiPedia en anglais dit simplement que l’usage de ce légume est moins courant de nos jours, alors que l’article en allemand considère qu’il est encore consommé notamment en Grande-Bretagne, en France et aux États-Unis.

Comme disait quelqu’un que j’aime beaucoup: étonnant, non?

Dure fin de semaine

Tue Nov 1, 2005 @ 10:18 |

Un week-end dense et plein de surprises, dont certaines qui ne peuvent arriver qu’ici.

Quantum Friday: comme presque tous les vendredis depuis mon arrivée, je suis sortie avec la bande de physiciens quantiques du NII. Ça me change des informaticiens. Pour une fois, c’est moi qui commandais les plats: nous étions au Bretagne à Omote-Sando, pour s’exploser l’estomac avec de délicieuses galettes et crêpes flambées.

Micro-bulles et nano-pinces: samedi après-midi, l’association ScienceScope organisait une série de présentations sur le thème de la mécanique des fluides. J’ai appris comment fabriquer des pinces microscopiques pour attrapper des brins d’ADN, et comment nettoyer l’eau salie par la production de tofu en créant des micro-bulles d’air dans un tube Venturi. Waaaah! J’y ai retrouvé Fabien, que j’avais rencontré il y a deux ans, et d’autres jeunes chercheurs français forts sympathiques avec lesquels nous sommes allés boire un verre.

Rencontres fortuites: pour me changer un peu des physiciens, j’ai décidé de passer le reste de la soirée seule à Shinjuku. J’avais repéré un bar dans mon guide, en plein dans l’étrange mais adorable quartier Golden gai: un petit pâté de maisons minuscules, des bars et des restaurants où l’on rentre difficilement à plus de 7, des salons apparemment très spéciaux… le bar que je cherchais était fermé, dommage. Sous le charme de l’endroit, je commence à prendre des photos des bâtiments.

Et je me fais clairement engueuler en Japonais par une barmaid acariâtre! Shashin dame! qu’elle disait. Un jeune homme vient à mon secours et m’explique, dans un anglais parfait, que je risque d’avoir de gros problèmes si certaines personnes n’apprécient pas d’être prises en photo dans cet endroit si particulier. Mais je n’ai rien à craindre: il est “policier de l’armée”! Il m’invite à prendre un verre chez son ami(e) qui tient un de ces petits bars, et qui a subi une transformation réussie pour devenir une belle jeune femme. Je découvre un cocktail simple mais excellent: kassissoussoda, de la crème de cassis à l’eau gazeuse. On me présente aux autres habitués: un grand auteur de polars, un photographe et une fille “qui est toujours tellement saoûle qu’elle n’arrive même pas à prendre le taxi toute seule”. Tous très gentils, des échanges vraiment intéressants: j’y retournerai!

Burton et Dogenzaka: dimanche, j’avais prévu de voir Corpse bride, le dernier Tim Burton (j’ai bien aimé, mais je préfère de loin A nightmare before Christmas). Je passe acheter les places en avance, et décide d’aller faire une sieste dans un salon de thé. Je cherche à nouveau dans mon guide magique un endroit original, perdu au milieu des love hotels et des sex shops de Shibuya, dans le quartier Dogenzaka: un café cossu, spécialisé dans la musique classique! Murmures à peine tolérés: impeccable pour travailler, lire ou… dormir.

Puis je retrouve mon ami au cinéma, puis on cherche un endroit où prendre un verre: direction la Ruby room, une espèce de bar/boîte qui accueille régulièrement des groupes live, dans le même Dogenzaka que j’aime bien. Sans le savoir, nous nous sommes retrouvés en pleine soirée privée, suite à un mariage Sri Lankais… 10mn après notre arrivée, la musique s’arrête et on sent la tension monter. L’un des organisateurs nous conseille de partir, car les fêtes de famille semblent habituellement mal finir… on termine donc tranquillement la soirée dans un autre bar.

En fait, c’est surtout le début de la semaine suivante qui est dur.

Ouakalimassèn!

Tue Oct 25, 2005 @ 14:01 |

C’est comme ça qu’on dit “euh, je comprends pas!” en Japonais. Mais bientôt, je pourrai dire “youpi, je comprends un touptipeu!”. Oui, enfin, je commence les cours cette semaine! Trois heures en groupe, offertes par le NII. La semaine prochaine, j’y ajoute 1H30 de cours privé, payées par mon organisme de bourse. Un bon plan, les post-docs JSPS.

Dans deux mois, je suis bonne pour le karaoke en VO.

Shibuya girl

Tue Oct 18, 2005 @ 11:01 |

J’aime bien Shibuya, on peut tout y faire.

Samedi, je suis allée y faire du shopping, parce que j’avais bien besoin de me changer les idées. Et je voulais des chaussures de fille adaptées à la saison; le genre de chaussures qu’on peut mettre avec des jupes de toutes tailles, parce que j’en ai assez de me trimballer en jeans. Et des bottes aussi, je vous avais prévenus. Sans oublier les “chaussettes” très… nipponnes. Je fais donc du 23 ici, pas du 37. J’ai dépensé des sous et gagné quelques ampoules.

Dimanche, j’y suis retournée pour prendre des photos avec mon bel appareil tout neuf. Mais il fait encore moche, gris, pluvieux, moi qui aime surprendre les contrastes et les couleurs. Donc résultat médiocre.

Puis je suis allée au cinéma. Pas d’appel au Roi en début de séance, mais ils ont trouvé le moyen de garder le public jusqu’à la dernière seconde: ils n’allument la lumière qu’à la fin du générique. J’ai donc enfin vu “Charlie et la chocolaterie”, en anglais sous-titré en japonais. Déçue, j’ai trouvé que le film manquait d’âme, que Johnny Depp ne collait pas au personnage, et je me serais bien passée des petites danses. Disons, divertissant. Parmi les bandes-annonces, le prochain Kitano dont je ne pourrai pas profiter puisqu’ils n’auront certainement pas la délicatesse de passer une version sous-titrée en anglais…

Sans compter les restos et les bars. Vraiment, j’aime bien Shibuya.

I’m an alien, I’m a legal alien…

Tue Oct 11, 2005 @ 16:04 |

Enfin, me voilà officiellement résidente, avé la carte de séjour, la carte bancaire, le téléphone mobile. C’est parti!

Chaud aux fesses!

Fri Oct 7, 2005 @ 19:31 |

Les toilettes japonaises ultra-modernes sont une merveille de technologie. Détection automatique de l’utilisateur, siège chauffant, petits jets d’eau avec position et force ajustable puis éventuellement délicat sèche-fesses pour réduire l’utilisation de papier, parfois même la fameuse “fausse chasse d’eau” qui couvre (soi-disant) les bruits gênants sans consommer des litres. Les petits jets, ça chatouille mais c’est bien pratique et plus écologique. Et le siège toujours tiède, comme en Thaïlande, c’est bien agréable. Bref, une belle invention.

Le problème, c’est quand les super-toilettes sont en panne ou mal réglées. Faut que je me souvienne d’éviter celles du milieu, c’est la deuxième fois que je me crame les fesses.

Comme un pied

Wed Oct 5, 2005 @ 13:14 |

Je vais bientôt devoir faire un peu de shopping, l’automne s’installe et il commence à faire plus frais. Dans mes 20kg de bagages, peu de vêtements d’hiver. Je trouverai à m’habiller ici, mais ça va sacrément trouer le budget! En particulier, j’aimerais m’acheter des bottes. Le genre très en vogue ici, en France aussi paraît-il. Pas les bottes en plastique de chez Aigle, qui, aussi bizarre que ça puisse paraître, sont également un accessoire de mode ici. Non, de simples bottes en cuir, qui couvrent le mollet quoi. À moins de 200 euros, ça m’arrangerait, mais ça ne va pas être facile.

En parlant de pompes, je ne sais pas si c’est génétique, dû à une mauvaise éducation psycho-motrice ou juste pour avoir l’air cool, mais il est très répandu chez les jeunes Japonaises de ne pas savoir marcher. Leurs pieds sont fortement orientés vers l’intérieur, arquant leurs jambes et déformant allègrement genoux, chevilles et chaussures de marque. Moi, je trouve ça plutôt inélégant. Et elles doivent souffrir de graves problèmes de dos!

C’est d’autant plus étonnant que les hommes ont plutôt tendance à orienter leurs pieds vers l’extérieur, et donc marcher en canard. Ça me laisse perplexe.