Débranchée

09:31 | 4 commentaires

Un mois et demi sans Internet. Pile poil pour les fêtes de fin d’année, au moment où je profite généralement de quelques jours de vacances pour prendre des nouvelles d’un peu tout le monde, grâce à ce formidable outil qu’est le courrier électronique. Découvert il y a… pfiou, déjà 18 ans (oui, j’avais 7 ans à l’époque et j’avais déjà accès au réseau de l’Université, non mais). Qui m’est rapidement devenu indispensable.

Puis les tonnes d’informations et de services disponibles sur le Web et accessibles via les moteurs de recherche. Et la merveilleuse fée ADSL, qui nous apporte tout ça sur un plateau à la maison. Aussi évident que l’eau courante.

Et là, on se retrouve bête, quand la connexion ne fonctionne pas, semaine après semaine. Et que, pour une fois, on n’a pas d’accès professionnel non plus. Surtout pour des soucis du quotidien : besoin de l’adresse de la médiathèque ou du numéro d’un plombier ? Il faut réapprendre à utiliser l’annuaire papier ou appeler le 12… ah non, ça n’existe plus c’est vrai, ya plein de numéros débiles maintenant. Zut, comment on fait ?! Attends, je googlise… ah non, c’est vrai, j’ai pas Internet. Argh.

Sans compter ceux qui découvrent avec étonnement qu’on n’est pas au courant de la grande soirée organisée par Bidule, t’as pas reçu le mail ? Euh, non, j’ai toujours pas Internet.

Une habitude bien ancrée donc, d’accès continu, instantané ou différé mais toujours facile aux dernières nouvelles du monde et de son petit monde. Petit monde qui s’inquiète assurément de ne pas avoir lui-même de nouvelles régulières ou de réponse rapide.

Un réflexe acquis donc, de sauter sur le clavier, là, juste à côté, pour trouver et retrouver une information, plutôt que de la retenir ou de la noter précieusement, car on sait que trois mots-clés suffisent.

Une horreur indicible donc, quand il faut se débrouiller sans… et qu’on découvre l’étendue de notre dépendance.

En bref, dans l’ordre :
– oxygène
– eau
– nourriture
– électricité
– mon petit Mac
– téléphone mobile
– Internet

Pieds de letchis

21:06 | Pas de commentaire

Pied, c’est la dénomination locale de tout arbre ou arbuste. Et letchi, ben c’est un litchi quoi. En ce moment, les pié d’letsis regorgent d’énormes grappes de jolis fruits roses, juteux et sucrés à souhait. C’est drôlement beau, et c’est drôlement bon.

Rien à voir avec ce qui doit voyager encore vert pour arriver dans les supermarchés de l’Hexagone. Mais on ne peut pas tout avoir : ski ou litchis, il faut choisir !

Devinez où penche ma balance…

Bas-la-Rivière

17:30 | Pas de commentaire

J’aime bien mon quartier. Il n’a pas bonne réputation, paraît-il à cause de sa forte population d’origine comorienne. J’ai pourtant jamais eu à me plaindre ou à craindre, même quand je rentre à pied tard le soir. Et les odeurs de cuisine accompagnant les bribes de musique festive sont loin de me déranger. Donc je suis plutôt triste de devoir le quitter, mais un F4 pour moi toute seule, c’est un peu exagéré. Surtout côté loyer en fait, car on s’habitue assez vite à prendre beaucoup de place.

Enfin, j’étais triste de le quitter jusqu’à il y a trois jours. Quand un voisin éloigné a décidé de passer Céline Dion en boucle. Le maloya, je veux bien, mais ça, non, c’est pas possible…

En passant, merci merci aux gros bras pour leur coup de main hier. Surtout pour le frigo géant, à monter sur trois étages dans une cage d’escalier sacrément étroite. Chapeau !

La plaie de l’île

18:19 | Pas de commentaire

Non, ce n’est pas la chaleur de l’été austral. Ni les cyclones dévastateurs. Ni les éclats brutaux de la Fournaise. Ni même le manque intolérable de représentants d’un archipel dont je tairais le nom. Non, la véritable tare de ce bout de terre perdu dans l’Océan Indien, ce sont les embouteillages. J’vous jure, on se croirait en région parisienne, la grisaille en moins.

Perdre du temps dans les transports m’horrifie presque autant que de perdre du temps à repasser. Alors, comme pour le repassage, j’évite au maximum les déplacements boulot-dodo. Depuis quelques années, je m’en tire pas trop mal : 10mn à pied à Paris, 20mn de taxi à Bangkok, 20mn de métro à Tokyo, 10mn de tram à Grenoble. Bientôt, ça ne sera plus que 10mn à pied de l’IUFM.

Pour environ 15mn de repassage en 10 ans (oui oui, au total).

Ah, pour connaître l’état du trafic local, on n’écoute pas Bison Futé mais Ti Tangue Futé. Bah ouais.

6 x 6

07:59 | 7 commentaires

Ça y est, je ne peux plus garder la tête dans le sable, je me dirige vraiment d’un bon pas vers la quarantaine… déjà ?!

Hé, j’ai rien vu passer ! REMBOURSEZ !

Étape 2 bis – SOLVED

16:32 | 4 commentaires

Bon ok, c’était ptêt pas la peine d’en faire tout un plat. J’ai réussi ce foutu test de natation ce midi. Pourtant, cette nuit je me suis noyée… pour effectivement me réveiller en apnée.

Il a quand même fallu que je le passe deux fois, que je mette mon masque de piscine super la classe, que la gentille prof m’explique comment faire pour aller chercher le plomb au fond de la piscine et que mes camarades m’encouragent vivement. Surtout, la piscine en question ne fait que 1m60 de profondeur, c’était nettement plus à ma portée que dans une piscine olympique… alors, sauter dans l’eau, récupérer l’objet, faire 25m de brasse puis 25m sur le dos sans s’arrêter: job done.

Honnêtement, je ne me souviens même pas avoir déjà réussi à attraper un truc au fond de l’eau. Donc, finalement, j’ai à nouveau réalisé un incroyable exploit personnel. Youpi.

Je suis tout de même censée suivre les cours de soutien… mais bon, si ça m’évite de refiler trop ma phobie aux élèves, je veux bien faire l’effort. En plus, il commence à faire chaud ici.

Nota bene

15:23 | 4 commentaires

Ne pas s’habiller comme un sac pour aller au lavomatic. On peut y rencontrer de charmants italiens, et se sentir soudain très cloche.

Vive le changement d’heure

07:18 | Pas de commentaire

Je ne pensais pas pouvoir dire ça un jour, mais grâce au changement d’heure qui fait qu’on a maintenant 3h de plus qu’en métropole, je n’ai été réveillée par le téléphone qu’un quart d’heure avant que mon réveil sonne. Sinon, ça aurait été un coup de 4h45 et j’aurais trouvé que mes amis, en vacances et complètement bourrés, étaient franchement lourdingues.

Alors que là, ça m’a juste fait très plaisir.

D’autant que mes colocs sont partis, donc personne pour me dire que mes potes sont franchement lourdingues. Faut toujours voir le bon côté des choses.

Étape 2 bis

11:10 | 3 commentaires

Ah, font chier… c’était pas assez de leur fournir ce foutu papier prouvant que je survis à 50m de brasse dans une piscine?! Nan, pour devenir une vraie maîtresse fonctionnaire à vie, il faut en plus passer un examen de natation. Hé oui. Plonger, nager, aller chercher un truc au fond, tout ça quoi. Donc mettre la tête sous l’eau. Super. Facile, hein?!

Pour que vous compreniez à quel point ça me pose un problème, faut que je vous raconte ma dernière tentative de plongée sous-marine. Juste Kéno, le moniteur et moi. Pour ma coloc, c’est la première fois. Pour le moniteur, je suppose que non. Pour moi, ben… j’ai gardé un drôle de souvenir de mon premier baptême: Alexis avait eu la patience de prendre 20mn à me faire mettre la tête sous l’eau, puis je lui ai écrabouillé la main en me laissant traîner et en vidant la bouteille d’oxygène à toute vitesse.

J’avais vu un poulpe. J’avais stressé à fond. J’avais pas trop compris comment tant de gens pouvaient se sentir libres en étant si écrasés par la pression de l’eau, la peur de ne plus pouvoir respirer et la perte de la vision périphérique. Bref, je m’étais dit qu’un jour, quand même, faudrait que je réessaie dans un endroit où je pourrais voir plus de choses sous la surface.

Donc me voilà sur le petit bateau, avec ma coloc qui sentait arriver le mal de mer, un moniteur tout tranquille, et moi. Au début, impeccable. Je me sens prête, ça va bien se passer. Le bateau s’arrête, je me sens un peu moins prête. On enfile la veste, on met le masque, je me sens plus franchement prête. Je fais genre tout va bien, je ne vais quand même pas gâcher la sortie de Kéno hein, et je me laisse tomber dans l’eau.

Le moniteur me rejoint, et là, je panique. Quoi, mettre la tête sous l’eau, mais ça va pas?! Nan, je peux pas. JE PEUX PAS. Jamais de la vie j’vous dis, je veux re… re… (aaah j’arrive plus à parler…) BATEAU… SUR BA… BATEAU… PA… PANIQUE

Ceux qui n’ont jamais paniqué ne peuvent pas comprendre, je pense. Le cerveau se bloque, les yeux tournent dans tous les sens, le cœur s’emballe, et surtout, surtout, on n’arrive plus à respirer… on n’est plus qu’un animal affolé.

Heureusement, le moniteur a l’habitude. Il prendra le temps qu’il faut. Il me force à le regarder dans les yeux. Il me force à expirer lentement. Il me force à me calmer. Inspire doucement… expire lentement… là, voilà. T’inquiète pas, le matos est fait pour qu’on respire bien dans l’eau, pas en surface, c’est normal. Allez, regarde en-dessous, ce qu’on va voir. Oui, regarde comme c’est beau… ça va mieux, c’est bon? Je vais chercher ta copine. Ne bouge pas.

On est restées une heure au fond, agrippées aux mains de notre guide, ballotées par les courants, à admirer les coraux et les bancs de poissons. C’était magnifique. Inspire doucement… expire lentement… voilà.

Alors, vous pensez bien que réussir à aller chercher un objet au fond d’une piscine, sans bouteille et sans masque, ça va me prendre un certain temps.

Sans déconner…

08:02 | Pas de commentaire

Si on m’avait dit qu’un jour je penserai sincèrement avoir fait la grasse mat’ en me levant à 7h30 un samedi… pfff.