Alternative Valentine

23:53 | Un commentaire

Samedi dernier, certains fêtaient la Saint-Valentin. Drôle de coutume. Un peu comme la fête des mères ou la journée de la femme, on se demande bien où sont les amoureux le reste de l’année. Pour honorer cette date infiniment importante, réservée aux couples, j’ai passé la soirée à Nice avec une poignée d’autres célibataires, de tout âge. Des amies de mon amie de là-bas, malheureuse en amour mais affublée de trois petits anges, beaux, intelligents et pleins d’humour. Je lui en aurais bien piqué un ou deux.

Le plus drôle c’était au resto. Nous étions les seules célibataires, à papoter et à rigoler. Autour de nous, que des couples. Silencieux pour la plupart, et qui avaient l’air de s’emmerder à mourir. Un peu comme au Japon, mais au Japon c’est un code social. Là, ils s’emmerdaient juste.

Ça valait bien les 13h de car aller-retour.

Brazil, la suite

13:12 | Un commentaire

Que diriez-vous d’un nouveau petit plongeon dans les méandres de l’administration des demandeurs d’emploi?

1- J’avais tort d’être pessimiste: ma lettre à la directrice fait mouche, et j’obtiens un arrangement mi-décembre. Contrat de formation rempli, demande acceptée par l’ANPE, dossier retransmis à l’Assédic, Assédic débordée par la brusque augmentation des demandes. Ça avance.

2- Pour me souhaiter la bonne année, je reçois une lettre de refus d’indemnisation. Malgré les apparences, il s’agit d’une bonne nouvelle: ce refus était prévu, puisque j’étais principalement salariée du public l’an dernier. J’ai enfin possiblement droit à une allocation chômage… à condition que le dossier soit accepté par l’Université pour laquelle j’ai travaillé.

3- Côté fac, un charmant monsieur me rassure et me demande encore tout plein de papiers pour monter le dossier. Un document manque tout de même: le contrat de formation que l’ANPE aurait dû me renvoyer. J’avais eu la bonne idée d’en faire une copie, mais il manque évidemment la signature finale de l’ANPE. Heureusement, le charmant monsieur a l’habitude, et se montre très compréhensif. Il faut maintenant attendre que le dossier soit traité, avec le reste de la grosse pile: eux aussi sont débordés cette année, pas étonnant. Bref, on est début janvier, je devrais recevoir un jour une attestation d’acceptation.

4- La semaine dernière, l’ANPE m’appelle pour me demander cette fameuse attestation pour… finaliser la demande de formation. Oui oui, pour compléter le papier jaune qu’il me fallait pour faire la demande d’indemnisation auprès de l’Université. Non, cherchez pas.

5- Le lendemain, je reçois l’attestation en question. L’argent viendra plus tard, mais je suis enfin reconnue comme indemnisable!

Aaaah, tout ça pour ça… vous vous souvenez de la maison qui rend fou, dans les 12 travaux d’Astérix?!

Joe Dalton, au piquet!

11:46 | Un commentaire

Hier, y’avait quand même du monde dans les rues, hein…

La clé ESB

13:18 | Un commentaire

Quatre jours complets passés avec une classe de CP! Élèves adorables et intelligents, mais remuants, car toujours en attente, et qui ont du mal à accepter qu’un travail conceptuellement juste mais ne respectant pas les consignes n’est pas correct. Des futurs bâcleurs-procrastineurs, moi j’vous le dis. Mais mignons, curieux et doués, rien à dire.

Stage d’observation très intéressant et très agréable, donc.

Un des élèves me faisait chaque matin la liste des cadeaux qu’il avait demandés pour Noël. Outre une panoplie digne d’un commando armé, il lui fallait absolument une clé ESB, “pour mettre des trucs dessus”. Impossible de lui faire admettre qu’il devait s’agir d’une clé USB, et pas d’un échantillon de prions pour rendre les vaches folles, mais “c’est comme ça qu’on dit à la maison”, alors ya pas à tortiller.

Dans la même semaine, j’ai eu droit au “riz balsamique”. Mais là, j’ai pas osé reprendre l’auteur de cette jolie expression: adulte, la quarantaine, assise à la table d’à côté dans un resto chinois…

Travailler plus pour gagner moins

20:17 | Pas de commentaire

Petit tour dans l’univers kafkaïen d’une administration très spéciale: celle qui gère ces fainéants de chômeurs.

En juin, j’ai consciencieusement appelé l’Assédic pour me renseigner sur la possibilité d’être indemnisée dans le cadre de mon projet de reconversion. Autrement dit, pour vérifier que ma formation à temps plein pour préparer le concours me permettait bien de toucher les aides accordées aux demandeurs d’emploi. On m’a renvoyée sur l’ANPE, puisqu’ils doivent autoriser la formation en question pour que la demande d’indemnisation soit versée.

Soit. Chacun son métier, je comprends.

J’ai donc consciencieusement contacté l’ANPE de mon quartier, qui m’a conseillé de venir à l’agence pour en discuter avec un conseiller. Sur place, on m’apprend que je ne peux pas rencontrer de conseiller pour le moment, car mon dossier ne pourra être examiné que lorsque je serai effectivement inscrite comme demandeur d’emploi, donc le jour suivant la fin de mon contrat de travail. J’ai tenté d’expliquer que, si j’attendais la fin du CDD prévu après mon CDD actuel, la formation serait déjà bien entamée. Pas d’inquiétude, on s’arrangera après, de toute façon mon dossier ne pourra être examiné que lorsque je serai effectivement inscrite comme demandeur d’emploi. Point.

Soit. Ca me paraît un peu bizarre mais pourquoi pas, la règle c’est la règle.

Mon premier CDD se termine fin août, mon CDD de deux mois à temps partiel commence le 8 septembre, et ma formation débute le 15 septembre. Un peu dur de tenir les deux, je prends du retard dans les cours, mais je sais que je me rattrapperai. Je termine mon second CDD le 7 novembre, je m’inscris donc consciencieusement sur le site de l’Assédic le 10 novembre. Je reçois quelques jours plus tard la convocation pour l’inscription effective, prévue ce matin. Tout semble rouler.

Mais aujourd’hui, ça dérape.

Je suis actuellement en formation, donc non disponible immédiatement pour un emploi. Je me retrouve automatiquement inscrite en catégorie 4: “non indemnisable”. Oui mais on m’a dit que… tsk tsk tsk, c’est la règle, côté Assédic on ne peut rien faire, il faut que l’ANPE étudie le dossier. S’ils acceptent la formation, alors qu’elle est déjà commencée, on vous changera de catégorie.

Hmmm, ok.

La “fusion” Assédic-ANPE a du bon: j’ai mon rendez-vous à l’ANPE l’après-midi même. Je ré-explique mon cas, espérant encore que tout va s’arranger, mais non. La formation est commencée, c’est trop tard, ya pas à discuter.

Logique ultime: si je m’étais inscrite comme demandeur d’emploi entre mes deux CDD et avant ma formation, le second CDD aurait été considéré comme “complément” et j’aurais été indemnisée dès septembre! Mais on ne m’a pas dit de le faire, donc je me suis gentiment présentée quand j’étais véritablement au chômage. Mes camarades de classe, qui étaient inscrits à l’Assédic avant le début des cours, n’ont eu aucun problème.

Ca se mord la queue, oui. Et je me suis joliment faite avoir.

Lueur d’espoir, une lettre à la directrice de l’ANPE dont je dépends pour expliquer ma situation et ma motivation. Lueur faible, vue la tête que faisait la conseillère quand elle m’a proposé de consciencieusement tenter ma chance…

Le casse-tête

23:57 | Pas de commentaire

“Ah les salauds, ils ont 5 mois de vacances par an et ils nous emmerdent là. Ils foutent déjà rien, et ils ont encore moins d’heures à faire mais ils sont fatigués, les pauvres, hein! Et ils ont la sécurité de l’emploi en plus. Salauds!”

Entendu dans le tram, quand j’allais rejoindre la manifestation contre la nouvelle “réforme indispensable” de l’Éducation Nationale, qui s’attache plus à réduire le budget qu’à améliorer la qualité de l’encadrement des élèves. S’agissant d’un retraité, je suppose qu’il n’a pas eu le temps de se renseigner sur les raisons de la grève. Ni d’apprendre à être poli. Avec ses 12 mois de vacances par an.

Paroles admirablement représentatives du lavage de cerveau opéré entre autres par la télé: après le numéro de Capital de dimanche dernier, cassage en règle de l’école publique et hymne au privé, la journée de grève aux infos était d’abord présentée sous l’angle du fameux “casse-tête pour les parents”. Et de toutes ces sales communes de gauche qui n’ont pas mis en place le service minimum. Alors que 70% des instits et 50% des enseignants du secondaire s’étaient déclarés en grève, n’y avait-il pas plus important à dire?! Ah non, pardon, ça ne touche pas les “clients” de l’école. Enfin, pas à court-terme, au moment où il faut s’organiser pour faire garder les mômes; on s’en fout de dans 10 ans.

Bref. La manif, donc. Dans les rangs, peu de parents, qui seraient venus avec leurs enfants… je suppose que ça ne concerne que ces salauds de profs.

Étape 2

16:44 | 4 commentaires

Je n’ai pas eu le temps de vous annoncer la grande nouvelle avant: ah ah, j’ai réussi!

Pas le concours, il n’a même pas commencé. Mais j’ai mon attestation “nage libre 50m en piscine”, ça y est! Le plus dur a été de trouver une piscine qui ne me demandait pas de plonger ou de mettre la tête sous l’eau. Parce qu’après deux séances dans le bassin, j’ai dû accepter l’incroyable réalité: en fait, je suis capable de faire un aller-retour sans couler. Mais pas plus hein.

Merci à Binôme, ma vieille copine de Grenoble, qui savait où chercher…

Et tchok…

16:36 | 3 commentaires

Une chiquenaude à ceux qui se moquent de ma misérable vie sociale du moment… hier soir, Bardi Johannsson m’a offert une bière!

(hein, qui ça?)

M’enfin, cet Islandais qui a créé Bang Gang, un groupe de pop/électro qui n’a, a priori, rien à voir avec le gangbang. Je vous rassure, vous pouvez continuer à vous moquer: ça s’est arrêté à la bière. Il était là, à un mètre de moi, avec sa bande de potes et sa guitare. Et une canette de trop dans la main, c’est tombé sur moi. J’aime pas la bière, mais comment refuser après Forward & Reverse?!

Je ne sais pas où il a appris le Français, mais il s’est fait un plaisir de nous faire répéter “putain de bordel de merde”. Incongru? Non, j’aime les artistes qui jouent avec leur public, je crois l’avoir déjà dit.

Bref, un concert vraiment chouette, à la Maison de la Musique de Meylan. Petite salle mais grands moments: il y a trois semaines, Syd Matters m’y a fait attendre jusqu’au dernier morceau du dernier rappel pour jouer Bones. Les vaches… et avec un arrangement magistral. Un peu d’eau salée dans les yeux, quand même.

Avec Radiohead en juin, aux arènes de Nîmes, l’année 2008 a été plutôt bonne. Musicalement parlant, au moins.

Je flye…

13:02 | Pas de commentaire

… vers les chiens translucides, et les licornes aux cheveux verts (Thiéfaine – Nyctalopus Airline)

Nope, je ne suis pas trop adepte des produits chimiques modifieurs de la perception, à part l’umeshu peut-être. J’aime bien cette chanson c’est tout.

Par contre, les machines qui font voler, ça m’attire… et ce week-end, j’ai eu ma dose de rêve. Un tour à la Coupe Icare, et hop. Pas loin de Grenoble, si on ne compte pas les embouteillages aller et retour.

Un petit avion qui se prend pour un hélicoptère, dans ces figures où il n’est plus tenu que par l’hélice. Un Coyote en deltaplane. Des voltigeurs qui font de la “corde à sauter” avec leur parapente. Un swift côtoyant des deltas rigides, des ULM accompagnant des paramoteurs, des parapentes et des speeds largués d’un hélico. Des oiseaux qui volent aux côtés des engins. Des courts-métrages de folie. Une touchante apparition de John Dickenson, l’Australien inventeur de l’aile delta dans les années 60, merci à lui.

Et moi, bien pressée d’aller m’installer sur mon île et de reprendre le chemin des airs.

PS/ Je remercie ceux grâce à et avec qui j’ai passé cet excellent week-end…

Le Japon sans karaoke

12:15 | 2 commentaires

Oui, j’ai fait plein de choses en deux semaines de vacances à Tokyo. Et j’ai revu plein plein de gens. Mais j’ai pas réussi à motiver les troupes pour une petite soirée karaoke. Faut dire, à part un irréductible, les piliers de nos nuits enchantées sont partis: c’était perdu d’avance. Et pis, il a plu tout le temps, il y a même eu des inondations…

Je suis retournée dans mes quartiers préférés: Meguro, Shibuya, Golden Gai… beaucoup de choses ont déjà changé, alors que d’autres semblent figées. Sentiments mêlés.

J’ai quand même visité le Musée du parasite de Meguro, un must. Deux étages de parasites en bocaux, dont un magnifique ténia de 8,8m de long. Musée unique au monde, qu’ils disent, et on comprend vite pourquoi.

J’ai arpenté les boutiques d’Akiba et de Nakano, à la recherche d’une figurine d’Onizuka-sensei, le héros de la série GTO (Great Teacher Onizuka). Je suis repartie avec Albator, Yotsuba, Zoro, les champignons de Super Mario, mais pas un Onizuka… alors, par dépit, je me suis offert les 5 premiers tomes du manga en VO. Que je vais mettre des années à déchiffrer, c’est malin.

J’ai vu une merveilleuse expo temporaire des layouts du Studio Ghibli au MOT: des centaines d’esquisses qui résument une séquence pour que les dessinateurs préparent les animations. Gâââh.

J’ai lancé quelques pièces de 5 yens et prié dans les temples shintô, on sait jamais, ça pourrait me faire avoir le concours du premier coup.

J’ai enfin vu du Kabuki, ce théâtre traditionnel populaire aux costumes extraordinaires. Je me suis forcée, car je craignais de m’endormir comme pendant un certain spectacle de . Mais non, c’était génial! Dynamique, compréhensible, avec des décors tournants somptueux et un public très réactif, qui interpelait les acteurs dès leur entrée en scène. Je regrette de ne pas avoir eu l’occasion d’y aller avant.

J’ai passé une journée à la plage, sous la pluie, mais c’était bien sympa quand même et j’ai appris à jouer au frisbee. Et aussi deux jours avec ma copine Kiyomi dans un coin à onsen et à brasseries de sake, aussi un peu sous la pluie.

Ah, et je suis enfin entrée dans un de ces mythiques magasins de petites culottes usagées de lycéennes. Je confirme donc: ce n’est pas une légende. Et c’est assez perturbant, aussi.

Puis, j’ai galéré pour repartir: figurez-vous qu’il n’y a pas de train pour l’aéroport tôt le matin. J’ai donc réservé un taxi pour 5h, pour choper le Limousine bus de 5h45, pour arriver à 7h à Narita et prendre mon avion comme prévu à 9h. Je le note pour la prochaine fois: ne pas prendre de retour avant 11h! Quant à l’arrivée bordélique à Roissy, j’en parle même pas…