CyberMamy

21:26 | Un commentaire

Quelle joie le jour où j’ai reçu le premier courrier électronique de mon beau-père! C’était il y a bientôt 10 ans, et notre éloignement se limitait encore à 2H de TGV. Puis ma mère s’y est mise: j’étais toute fière! Même si mon frère m’écrit trois fois par an et ma sœur absolument jamais, je sais que je peux les contacter facilement et à faible coût, grâce à ce merveilleux outil qu’est encore Internet.

Et depuis aujourd’hui, ma grand-mère aussi m’envoie des mails depuis son ordinateur portable! Alors là, je dis bravo la cyberfamille!

Verglacée

23:53 | Un commentaire

Il a neigé samedi. De magnifiques, lourds et abondants flocons, comme je les aime. La neige, c’est la seule bonne raison d’exister de l’hiver. Même si ici, au moins, il fait beau presque tous les jours…

Donc: une vingtaine de centimètres à vue de nez, pas assez pour sortir la luge mais suffisamment pour me donner encore plus envie d’aller au ski (désolée Ramsès, je pense bien à toi en ces moments… joyeux). Et je devrais y aller le premier week-end de février avec mes amis quantiques, youpi youpi. Dans une station avec onsens (sources d’eau chaude) en extérieur pour se détendre après une dure journée d’effort! Je compte bien essayer les patinettes cette fois, il paraît que c’est plus stable et ça tombe bien parce que j’adore dévaler les pentes mais je ne suis pas douée.

Avant de chausser les patinettes, je vais faire un tour dans un pays que je rêve de visiter depuis que je suis toute jeunette (il y a bien longtemps, en effet, merci de me le rappeler si délicatement), et dans lequel il fait actuellement 40°C en moyenne: l’Australie. Hélas, seulement pour 4 jours de conférence à Sydney, car les chercheurs Japonais ne mélangent pas (officiellement) le travail et le plaisir. Je n’ai donc obtenu qu’une journée de plus sur place, officiellement pour préparer ma présentation. Tout à fait officieusement, je peux sauter quelques présentations de mes confrères et consœurs pour aller visiter les alentours… et apparemment, c’est ce que beaucoup de Japonais font. Parfaitement absurde et hypocrite, je ne vous le fais pas dire, mais c’est comme ça.

Et pour pouvoir profiter de 5 jours d’été au cœur de l’hiver, je suis passée ce matin au Bureau de l’Immigration pour qu’on me colle un re-entry permit dans mon passeport, ce petit bout de papier qui m’autorise à re-rentrer en territoire Japonais après un séjour à l’étranger. Non, le visa de résident ne suffit pas. C’était déjà comme ça en Thaïlande, et je ne comprends toujours pas à quoi ça sert.

N’empêche que je suis pressée d’y être.

Nabe-party

19:22 | Un commentaire

J’ai encore la tête enflée, les oreilles qui sifflent et la voix éraillée… la soirée franco-japonaise du mois s’est terminée par un petit déjeuner chez moi vers 6H ce matin, avec les rescapés du karaoke.

J’ai retrouvé mon amie Kiyomi à 17H hier pour faire les courses, car je ne sais pas, moi, ce qu’on met dans le nabe. J’y aurais mis des pommes de terre, comme dans un pot-au-feu, mais non. Bouillon épicé, chou chinois, champignons, carottes, tofu, herbes inconnues, fines tranches de bœuf… on laisse mijoter dans une marmite spéciale, puis on se sert et on rajoute les ingrédients au fur et à mesure comme dans une fondue. Tout à la fin, on ajoute des morceaux de mochi, cette pâte de riz qui colle aux dents. Un bon plat d’hiver, chaud et convivial, accompagné de sake et de vins australiens et français.

Je ne vais pas tarder à aller me coucher. Quand j’aurai trouvé des bonbons au miel.

Errata

18:57 | Pas de commentaire

La fameuse fête où l’on se saoûle pour oublier l’année se déroule juste avant le Nouvel An. On peut participer à plusieurs “fêtes de l’oubli”, avec les amis et les collègues, histoire de bien oublier. Après le Nouvel An, il y a une autre fête, moins importante mais où l’on se saoûle tout autant, pour fêter l’année qui commence. Voilà.

Calendriers (1)

18:51 | 2 commentaires

Alors oui, pourquoi les années 18, 2006 et 2549 commencent toutes au 1er janvier? J’ai décidé d’en apprendre un peu plus sur le sujet. Principalement pour pouvoir frimer aux soirées de l’Ambassadeur.

Commençons par l’étrange calendrier Thaï. Merci à [Louis Goguillon->http://www.louisg.net/C_thailandais.htm] pour ses limpides et détaillées explications. Songkran, actuellement fêté le 13 avril, marque le début de la Nouvelle Année Traditionnelle. Les festivités durent trois jours, pendant lesquelles il fait très chaud et tout le monde s’arrose généreusement (j’ai testé pour vous). Cette fête n’a d’ailleurs pas toujours eu lieu en pleine période étouffante, mais je vous épargne les détails…

En 1889, l’illustre roi Rama V fait passer la Thaïlande du calendrier lunaire traditionnel (un peu compliqué) au calendrier solaire grégorien (un peu moins compliqué). Mais la nouvelle année officielle débute au 1er avril, probablement pour ne pas complètement adopter les habitudes de ses encombrants hôtes Occidentaux. L’ancien calendrier est conservé pour calculer les dates des fêtes religieuses.

Puis son fils, le roi Rama VI, décide à son tour d’instaurer l’Ère Bouddhiste, dont le début est fixé au 1er avril 543 avant J.-C., année présumée de l’Éveil de Buddha. Et hop, le 1er avril 1912 devient le 1er avril 2455; non, ce n’est pas une blague. Enfin, en 1940, le premier ministre Pibulsongkram fait débuter le calendrier Thaï au 1er janvier, parce que c’est quand même plus pratique: cette année ne compta que 9 mois, du 1er avril au 31 décembre.

Voilà pourquoi les Thaïs ont 543 ans d’avance sur nous, passent bien à l’année suivante le 1er janvier, mais fêtent vraiment le Nouvel An en avril.

Valentin 1 – Jésus 0

13:48 | 2 commentaires

Juste pour dire qu’ici, la veille de Noël est considérée par les couples comme encore plus romantique que la St-Valentin. Les jeunes Tokyoïtes fêtent donc l’anniversaire du Christ en amoureux, au restaurant. Mais le sexe au Japon n’ayant pas cette valeur de péché insidieusement implantée chez beaucoup d’Occidentaux (et hélas largement diffusée en Afrique, Amérique du Sud et même en Asie), ça ne leur pose aucun problème.

Les festivités en famille se font autour du Nouvel An. C’est une période importante: beaucoup de magasins sont fermés et de nombreuses entreprises offrent des vacances forcées à leurs employés. Les gens de la ville passent quelques jours avec leur famille à la campagne. On fait un grand ménage de printemps, sauf que c’est en hiver. Le calendrier de ramassage des poubelles est complètement chamboulé. Plutôt que de se baffrer de foie gras et d’huîtres, on se goinfre de soba (nouilles de sarrazin). Pour remplacer la messe de Noël, on va au temple écouter sonner la grosse cloche 108 fois pour éliminer les 108 démons, qui se sont tranquillement installés dans nos corps pendant l’année écoulée. Puis on va se saoûler grave avec les potes pour oublier complètement tous les événements récents, bons et mauvais souvenirs confondus. On fait place nette, pour bien commencer l’année.

Donc, ils fêtent le Nouvel An en même temps que nous. Sauf qu’ils entreront dans l’année 18, car leur calendrier est basé sur le règne de l’Empereur actuel. Pas très pratique, je trouve. Je préfère le calendrier Thaï, qui a seulement 543 ans d’avance sur le nôtre.

Fêtes de fin d’année

12:50 | Pas de commentaire

L’Empereur du Japon a fêté son anniversaire vendredi dernier, ce qui nous a valu un nouveau jour férié. Il n’a pas daigné m’inviter à célébrer cet événement ; pour me venger je ne l’ai pas invité non plus à ma petite fête de Noël. Nous étions donc une dizaine, bien au chaud dans le salon. On a bien essayé de ne parler qu’Anglais pour que tout le monde se comprenne, mais tout s’est bien vite mélangé: Thaï, Japonais, Français…

Toujours aussi drôle de faire prononcer “la rue” à un non-francophone, de tenter désespérément d’entendre la différence entre les cinq “maï” du Thaï, de comprendre à peine deux mots par phrase en Japonais…

Un mois plus tard…

17:07 | Pas de commentaire

Joyeux Noël à tous! Comme cadeau: un blog tout beau tout mieux, qui ne devrait plus tomber en panne. Merci à [Thomas->http://thomas.quinot.org/dotclear/] pour l’hébergement, et [Samuel->http://www.rfc1149.net/blog/] pour le débogage.

Yapuka avoir un truc à raconter.

Un toit à moi

18:29 | 2 commentaires

Ayé! Papiers (incompréhensibles) signés, sommes (énôôôrmes) en liquide délivrées: j’ai enfin la clé de mon palace près de Shibuya!

Bon, ok c’est à Meguro mais c’est vraiment pas loin de Shibuya, je vous assure, vérifiez par vous-même. Et 47m2 pour Tokyo, c’est plus que je n’espérais pour le prix: environ 930€ charges comprises. Oui, c’est cher mais c’est Tokyo. L’immeuble ne paie pas de mine, il date de 1978 donc résistera probablement moins bien au Grand Séisme (quel bâtiment y résistera?), mais l’appartement est propre, bien conçu, calme, proche du métro et de la Yamanote. Un excellent rapport qualité-prix, oui Madame.

Balcon, grande cuisine, chambre avec des tatamis tout neufs, salon (la future chambre d’amis), salle de bain à la Japonaise avec douche à l’extérieur (on peut éclabousser partout sans se faire disputer!) et vrai furo, cette petite baignoire chauffante dans laquelle on se détend après une dure journée. Par contre, ni meublé ni équipé: il me faut maintenant tout acheter pour l’aménager… je crois que je n’aurai pas de frigo géant dans mon salon, cette fois. Et j’ai pas encore l’ADSL, donc autant dire: inhabitable en l’état!

En passant, il faut être encore plus riche qu’en France pour pouvoir louer: 2 mois de caution (récupérable), 2 mois de “cadeau” au propriétaire, un mois de frais d’agence, et un mois d’avance. Six mois à donner d’un seul coup, aïe! Par contre, les formalités sont moins lourdes que chez nous. En particulier, le garant n’a pas besoin de recopier, signer, photocopier, contre-signer des tonnes de paperasses; il n’a pas non plus à justifier qu’il gagne 5 fois plus que le montant du loyer. Non, il suffit d’un justificatif de domicile délivré par la mairie du quartier, et d’un formulaire dûment rempli et signé. Ou plutôt “tamponné”, parce qu’ici on signe avec un tampon: généralement les deux caractères du nom de famille. Je n’ai pas encore bien compris comment ce système pouvait survivre aux fraudes d’ailleurs, car les tampons en question n’ont rien de difficile à reproduire. L’un des multiples avantages à vivre dans un pays où les gens sont encore fondamentalement honnêtes, je suppose.

Bas les masques…

15:16 | Un commentaire

Comme annoncé dans le billet précédent, j’ai attrappé un sale rhume. Je m’y attendais un peu, à vrai dire, puisqu’en France j’en avais un tous les deux mois alors pourquoi pas ici? En Thaïlande, j’avais préféré tester les gastros, mais me revoilà dans un pays froid. Retour aux bonnes vieilles habitudes.

Et ici, quand on est malade, on met un masque pour éviter de refiler trop facilement ses microbes aux autres. Une belle invention dans ce pays où le bien-être du groupe est censé être plus important que tout le reste. Je ne suis pas sûre que ce soit vraiment efficace, mais ça donne l’impression de s’intéresser au sort des voisins.

J’avoue, je me suis sentie un peu ridicule avec mon masque dans le métro, mais qu’est-ce que je ne ferais pas pour avoir l’air de vouloir m’intégrer. Un avantage qui n’était probablement pas prévu initialement: ça sert aussi de cache-nez! Inélégant, certes, mais ça tient chaud.