Deux mille seize

21:21 | Pas de commentaire

Le millénaire a 16 ans, âge  à  la fois ingrat et délicieux. Après une crise d’adolescence un peu violente en 2015, j’espère que la perspective de commencer bientôt la conduite accompagnée va le calmer un chouilla. Pourvu qu’il ne se mette pas tout de suite à la biture express… Rendez-vous dans un an.

Pour mon petit cas à moi, cette année aura été plus française que prévu, pour des raisons bonnes ou moins bonnes. Une sorte de retour aux sources, sans y rester, qui me laisse un drôle de goût. Charlie d’abord, visite de ma mère et ma sœur ensuite, un mariage, un enterrement, et le choc de Paris. Pour finir de façon tout aussi inattendue, une tartiflette de Noël avec quelques Français d’Okinawa tout juste rencontrés. J’en perds mon japonais.

Petit singe de 2016, fais-nous rire, fais pas le con comme le mouton. C’est la paix qu’on attendait, alors fais sérieusement ton malin. Je t’ai à l’œil.

 

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La Lettre

21:42 | Pas de commentaire

Samedi, c’était le grand jour pour l’école élémentaire : Performance Day. Les gamins se préparaient depuis des semaines, la pression montait chez les profs, les emplois du temps étaient complètement chamboulés par les répétitions, ça s’activait pour finir les costumes et installer la “salle” dans le gymnase, ça chantait et ça dansait dans les couloirs, jusqu’au jour J.

Au Japon, le pestacle de l’école, c’est pas de la blague. Cette année, j’étais préposée au coin PC/vidéoproj, donc j’ai profité des 6 shows, et c’était vraiment réussi !

Pour compenser une journée de travail en week-end, nous avions le lundi de libre. Donc pour une fois, j’ai pu aller à la banque et à la poste. Hé oui, c’est le genre d’endroit fermé le samedi, même le matin, et il faudrait prendre des heures de congés payés pour s’absenter en semaine entre 8h15 et 17h, non merci.

C’est que j’avais une lettre importante à poster : ma demande d’extension de mise en disponibilité de l’Académie. Le sésame pour rester une année de plus ici, puisque l’école a décidé de m’accorder un poste, certes temporaire mais à temps-plein, pour m’occuper sérieusement de l’informatique.

Seulement voilà, ça a été plus compliqué que je le pensais. Je dois être une optimiste, finalement.

D’abord, je me suis rendue compte que j’avais la mauvaise version de la lettre. C’est ça d’oublier de générer le PDF, puis d’oublier de vérifier avant d’imprimer au bureau… J’ai donc du passer au kombini pour imprimer la bonne. Je galère un peu avec le menu en japonais, je me retrouve avec une lettre imprimée sur papier épais et brillant, je retente ma chance, et j’obtiens enfin un recto-verso noir et blanc sur papier normal. Et là, je remarque le menu “language” qui m’aurait évité de perdre 10 minutes et 180 yens. Bref. M’en fous, j’ai ma lettre.

Ensuite, j’arrive à la poste, et j’explique que je dois envoyer cette lettre super importante en France, mais pas en Europe. Plutôt vers la pointe de l’Afrique. “Oui mais le pays, c’est France ou pas France?” J’assure que c’est bien en France, juste pas en Europe. Un peu comme Hawaï pour les États-Unis, quoi. Je farfouille sur mon téléphone magique et je pointe le Caillou sur la carte.

Toute l’agence s’affole, l’employée en charge du dossier contacte ses supérieurs, les autres finissent par trouver Re-yu-ni-o-n dans leur système, et ils se marrent bien. Ben ouais, c’est Okinawa, pas Tokyo, on a le droit de se marrer au boulot. Conclusion, je n’ai qu’à écrire “Reunion” pour le pays, et surtout pas France, sur l’enveloppe spéciale courrier ultra-rapide, et payer le double du prix pour l’Europe, et c’est réglé. En à peine 30 minutes, mais rigolotes les minutes, j’avoue.

Permis rose, vert, bleu…

08:46 | Pas de commentaire

Le permis de conduire au Japon, c’est pas comme chez nous. Je ne parle pas du permis international délivré en France, un peu gonflant à faire reconnaître, et qui de toute façon n’est utilisable que la première année pour les résidents.

Non, je parle du vrai permis.

Tout comme pour notre petit sésame rose, il faut cravacher et payer le prix fort pour le passer, plusieurs fois si nécessaire, pour une qualité de conduite similaire. Nos deux pays ont donc passé une convention qui permet aux Français d’obtenir facilement le permis japonais à partir d’une traduction certifiée. Croyez-moi, c’est une vraie galère pour mes collègues américains ou philippins obligés de passer le permis local.

Différence importante cependant : en France, on a le permis à vie. Au japon, il est valable 3 ans seulement, et il faut le renouveler à temps si on ne veut pas avoir à se retaper toute la procédure.

Voilà pour la partie informative. La partie perso maintenant…

Avant de débarquer à Okinawa en mars 2013, j’avais pris soin de retrouver le permis que j’avais fait faire à Tokyo. Périmé, soit, mais qui m’avait été délivré grâce à la fameuse traduction certifiée. Mon permis français étant permanent, l’idée ne m’a jamais effleurée qu’un permis expiré ne serait pas considéré comme suffisant pour le faire renouveler.

Sur place, j’ai bien tenté d’expliquer qu’une nouvelle traduction certifiée serait exactement la même que la première qui m’avait permis d’obtenir le premier permis japonais, puisque mon permis français n’a pas changé, rien à faire. La règle, c’est la règle.

J’ai donc dû repasser par un organisme de traduction autorisé, puis refaire les démarches pour me voir délivrer un tout nouveau permis, vert car j’étais à nouveau considérée comme “conductrice débutante au Japon”. Mais ils m’ont gentiment autorisée à ne pas coller le symbole “jeune conducteur” sur ma voiture. Ouais, la règle, c’est la règle, mais pas pour tout.

J’ai appris par la même occasion qu’on devait être l’un des rares pays à délivrer un permis à vie…

Bizarrement, le permis n’est pas exactement valable 3 ans, mais “jusqu’à un mois après votre anniversaire au cours de la 3ème année”. J’ai donc reçu fin septembre une lettre m’informant que je devais faire renouveler mon permis entre le 8 octobre et le 8 décembre.

Alors voilà, j’ai fait ça hier.

Il suffit de se présenter à l’un des centres agréés aux horaires indiqués, pour suivre un cours de 2h de remise à niveau. On était une quinzaine. La procédure elle-même prend une dizaine de minutes : formulaires à remplir, test de vision ridicule, paiement, photo, terminé. Je pense avoir saisi l’essentiel  de ma séance d’immersion :

  • faut pas conduire bourré, ça tue des gens et ça coûte très très cher (*) ;
  • faut respecter les feux rouges ;
  • faut mettre son clignotant, surtout pour sortir d’un rond-point (le formateur a bien insisté car il y a peu de ronds-points à Okinawa) ;
  • faut pas prêter sa voiture à quelqu’un qui n’a pas le permis (?!) ;
  • faut bien faire attention aux deux-roues qui font n’importe quoi même s’ils sont supposés respecter le code de la route.

 

À la fin, on nous apporte nos nouveaux permis. Le mien est bleu, pour “conductrice confirmée sans accident”, valable 3 ans. Il paraît qu’on peut gagner un permis doré aussi, pour les “super-conducteurs”. Il doit également y avoir une couleur pour les seniors, qui ont un autocollant spécial “plus de 70 ans”…

J’en ai profité pour noter un peu de vocabulaire et affiner ma compréhension du verbe mamoru, beaucoup utilisé dans les séries animées pour “protéger”, mais qui signifie aussi respecter (les feux rouges, les bonnes manières…).

Pas perdu mon après-midi, quoi.

(*) D’après leurs exemples, jusqu’à 528 millions de yens (4 millions d’euros) pour un taxi impliqué dans un accident mortel il y a quelques années… Je me demande s’il pourra jamais payer son amende !

Jetlag

07:19 | Pas de commentaire

Il y a tout de même quelques avantages aux premiers jours de gros décalage horaire :

  • Dîner avant 18h et se coucher avant 20h deux jours d’affilée sans se poser de question.
  • Se traîner au boulot comme un zombie sans se faire rabrouer.
  • Décider d’occuper son vendredi après-midi à faire refaire son permis de conduire plutôt que de comater à son bureau.
  • Se réveiller sans peine à 5h du matin un samedi et assister à un fabuleux lever de soleil.
  • Tomber sur une improbable émission spéciale musique japonaise traditionnelle sur Byte.fm, que j’écoute habituellement pour sa programmation électro.

 
Je suis plutôt contente d’avoir retrouvé un climat plus clément, même si l’hiver finira par arriver ici aussi.

Je profite de l’état cotonneux dans lequel je baigne encore pour ne pas paniquer devant la liste des choses à rattraper. Je risque de ne pas avoir de week-end tranquille avant Noël, mais là tout de suite, je m’en fous un peu en fait, je remercie juste le soleil pour le spectacle impromptu, et l’Univers en général. Parce que globalement, faut être honnête, j’ai de la chance, hein.

 
Ajout à 9h50, heure locale: J’ai écrit ce billet avant d’apprendre ce qui s’est passé il y a quelques heures en Île-de-France. Le décalage horaire et géographique crée un décalage informationnel, même à l’époque des réseaux d’information continue… Parfois, ça rend le choc plus doux, parfois non.

Des vacances vraiment originales

10:07 | Pas de commentaire

Voilà bien longtemps que je n’avais vu l’automne français. C’est beau quand même, cette nature qui prend des couleurs chaudes alors que la température tombe, et qui se dénude avant de s’endormir pour supporter l’hiver.

Ah, la Toussaint, cette période douce-amère. Le début du froid et de la grisaille, des jours trop courts et de la lumière blafarde à la dépression contagieuse. La saison du fleurissage de tombes, et du ramassage de châtaignes. Bientôt le 8 décembre, bientôt Noël, bientôt la nouvelle année. Et, un jour qui semble trop lointain, le printemps, le renouveau, les sakuras, la lumière chaude…

Là, je l’avoue, je passe des vacances uniques, totalement improvisées. Pour la première fois, je n’ai pris que quelques heures pour réserver les billets et boucler la valise, départ le lendemain. L’occasion rare de célébrer mon anniversaire en famille le jour même. Avant de dire un dernier adieu à ma grand-mère demain, puis de retourner dans mon chez-moi du moment.

Le bon moment pour chercher la grande question sur la vie, l’univers et le reste. On connaît déjà la réponse, c’est 42.

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Un beau week-end

23:11 | 3 commentaires

Premier week-end de “printemps”, presque deux ans après mon arrivée à Okinawa. Et de nombreux signes de renouveau, même si les cerisiers ne sont plus en fleur depuis longtemps ici.

Hier, après une réunion fructueuse avec mes précieux “collègues geeks” d’autres écoles de l’île, j’ai reçu un gros paquet pascal plein de friandises franchouillardes, que j’ai évidemment attaquées immédiatement. Déjà deux Picodons engouffrés, et une bouteille de Hautes-Côtes de Beaune bien entamée. Merci M’man.

Aujourd’hui, en ce magnifique dimanche ensoleillé et doux, j’ai pris mon temps. Pour dormir, d’abord, parce que ça devenait urgent. Puis pour aller me baffrer de galettes au sarrazin, dans un petit restaurant où le serveur commence à connaître mes habitudes, et où j’ai rencontré par hasard une connaissance bêtement perdue de vue. Pour déambuler ensuite sans but dans les charmantes rues avoisinantes, et y trouver des trèfles à quatre feuilles géants. Et enfin, pour me débarrasser d’un truc que je ne fais absolument jamais mais qui devenait urgent aussi : laver ma voiture. Dedans comme dehors. Je ne la reconnais plus.

Et pour terminer le week-end sur une heureuse nouvelle, ma merveilleuse binôme a accouché cette nuit d’un beau garçon, joliment nommé Kokoro. Ce qui signifie “cœur”. La version sentimentale, pas l’organe qui nous sert de pompe à fluide.

Et demain, je démarre mon nouveau boulot.

Même endroit, même maison qui rend fou, mais grande différence pour la nouvelle année scolaire : je ne serai plus responsable d’une classe. J’aiderai les profs de CP et CE1 pendant leurs cours d’anglais et pour développer transversalement le programme linguistique. Le reste du temps, je m’occuperai de l’informatique pour toute l’école, principalement pour l’enseignement, mais pas seulement. Même si ça promet des journées bien remplies, je vais m’éclater et je me prépare déjà à avoir une vie personnelle autrement plus sympathique que pendant les deux années qui viennent de me passer sous le nez.

Pour l’occasion, j’ai gagné un titre ronflant dont je vous fais grâce, à la vacuité abyssale dans mon système de valeurs à moi, mais qui me permettra de faire bouger quelques lignes dans un système de valeurs que j’ai encore du mal à décrypter.

Tout ça, c’est à cause des 42 à venir, c’est clair.

Bon, c’est pas tout ça, mais demain faut se lever tôt pour tâter du renouveau…

Charlie

20:33 | 2 commentaires

Alors, le coup du mouton qui résout les problèmes du monde, c’est visiblement raté. Mais il paraît que l’année chinoise commence seulement le 18 février, et c’était presque la pleine lune, et c’est la crise internationale, et…

Ben voilà que je leur trouve des excuses, à ce ramassis de profonds connards ! Seulement trois cette fois, à Paris, mais des milliers ailleurs, qui ne font pas mieux.

Sous le choc puis l’onde de choc, les larmes coulent et recoulent bêtement depuis ce matin. Je ne comprends pas. J’ai l’impression de repartir un siècle en arrière. J’ai mal pour notre chère liberté d’expression dans un état laïc et fier de l’être. J’ai peur des conséquences malsaines de cette sauvagerie, des amalgames, des récupérations.

Et merde quoi, Cabu, il était avec moi depuis Récré A2…

27年1月1日

22:47 | Pas de commentaire

Ça y est, on démarre 2015. L’année 27 de l’empereur actuel. C’est aussi l’année du mouton. Ou de la chèvre, c’est pas très clair cette histoire des 12 bestioles.

Bref, d’après l’horoscope chinois donc, le mouton de bois devrait nous apporter la paix et la résolution des problèmes de l’humanité. S’il daigne offrir quelques solutions à mes problèmes à moi, ça sera déjà pas mal. Je demande pas grand-chose, mais c’est pas pour autant des trucs faciles à régler. Oui, avec l’âge je deviens carrément égoïste, mais j’espère qu’il aura la gentillesse de le faire pour vous aussi, vous voyez, je ne suis pas encore complètement moisie. C’est une brave bête le mouton. Je sais pas pour la chèvre, ceci dit. Surtout si elle a une tête de bois. On verra bien, hein. Et on fera le bilan en fin d’année.

J’ai fêté ça aujourd’hui en famille, chez mes amis du coin, pour un déjeuner de Nouvel An à la japonaise, un peu comme notre déjeuner de Noël. Hélas pas la version ultra locale, mais quand même délicieux et plein de sens car chaque mets délivre son lot de chance dans son domaine de compétence (santé, longue vie, bébés, argent…).

Comme je déteste venir les mains vides, je leur ai apporté ma toute première mousse au chocolat vraiment nipponne. Je craignais un peu le résultat car le chocolat Made in Japan est généralement dégueu (entendez salement gras et sucré). Croyez-moi, j’en ai goûté pas mal avant de me laisser apprivoiser par le “Ghana Black Extra Cacao”, celui que je déguste au quotidien. Et il a tenu ses promesses, j’ai maintenant une recette qui tient la route ! Je vais pouvoir apporter quelque chose de plus personnel que des sachets de chips aux prochaines soirées, progrès incommensurable, vive 2015.

Puis nous sommes allés dans un sanctuaire shintô, pour faire la petite prière aux Kamis, leur demander d’exaucer ou annuler ce qu’on a reçu comme bons ou mauvais auspices (omikuji) et acheter les bricoles pleines de chance à garder précieusement ou à offrir. Là aussi, y’en a pour tous les goûts.

Enfin, j’ai été invitée à présenter mes vœux aux ancêtres de mon amie, dans leur vieille maison inhabitée depuis une dizaine d’années. Moment particulièrement touchant car c’est la dernière fois qu’ils pourront leur rendre hommage là où ils ont vécu : l’oncle, aîné de ce côté de la famille, a décidé d’emporter l’autel à Nara, où il habite.

Ma résolution ? Prendre sérieusement du temps pour apprendre le japonais, parce que ça commence à bien faire. Et bosser moins ? Euh… je ne m’avancerai pas sur ce terrain glissant. Mouton Chéri, tu m’écoutes ?

 
20141230_Year of the Wood Sheep

November Rain

00:08 | Pas de commentaire

Voilà voilà, encore une année de passée. Pas perdue, juste passée.

Pour fêter ça, je devrais faire mieux que l’an dernier, où j’avais fini à l’hôpital pour une gorge bizarrement enflée. Sortie du resto vers 22h, je ne me sentais pas de risquer d’étouffer en cas d’allergie, en pleine nuit seule dans mon lit, sans savoir comment appeler les secours. Mais c’était juste dû au mélange inopportun des épices indiennes et d’un début de pharyngite, ça s’est calmé pendant l’attente de deux heures… Une chouette soirée.

Ce soir, donc, ça devrait être mieux. Je ne me sens pas encore enrhumée (croisons les doigts), et j’ai mangé indien la veille, ocazou.

Et surtout, je vais avoir la délicieuse impression de sortir du train-train. Je retrouve des amis okinawaïens à Naha ! Ceux-là mêmes qui m’avaient si gentiment organisé un barbecue sur la plage, avec les feux d’artifice “comme-dans-Sonatine” dégottés juste pour moi.

C’était pour un autre 8 novembre. En 2006.

Ici, on dit “natsukashii” dès qu’on ressent cette sorte de nostalgie positive indescriptible. Sans équivalent en français, magie de la diversité des langues et cultures humaines.

Je me prédis du bonheur pour cette nouvelle année, parce que ça a déjà bien démarré depuis quelques mois. C’est juste que les nombres ronds ne me réussissent pas, je le saurais pour la prochaine dizaine.

Après la pluie…

20:50 | 2 commentaires

… pas encore le beau temps. Vongfong nous a fait le grand show hier en fin de journée, et ce n’est pas fini, juste un peu moins fort et plus sec.

Chez moi, aucun souci, pas même une coupure du Net cette fois. J’en ai profité pour bosser, et faire le grand ménage d’automne sur mon ordi et sur le blog. Les commentaires sont a priori rouverts !

Bon, en gros, un super-typhon, c’est comme une bonne pluie tropicale, sauf qu’on se prend l’eau à l’horizontale.

 

Petit Vongfong fait son pestacle devant chez moi.